El Hadj Saïdou Nikièma, le père de Larissa Nikièma, «guérisseuse de Komsilga», a demandé face à la presse, ce mercredi 23 août 2023, la «clémence» de la justice qui poursuit sa fille pour «complicité de coups et blessures volontaires, d’actes de torture et séquestration», dont le procès a de nouveau été renvoyé au 6 septembre prochain.
Revenant sur cette affaire, El Hadj Saïdou Nikièma, a affirmé face à la presse, que «pour nous, ce sont nos enfants qui se sont trompés en posant un acte répréhensible» et que lorsqu’un enfant se trompe, «on doit lui accorder le pardon».
«C’est dans ce sens que les deux familles concernées se sont réunies autour d’un consensus pour se pardonner et marcher ensemble. Nous réitérons nos remerciements à l’endroit de la famille de la victime qui a accepté notre pardon. Donc nous sommes heureux et attendons tous maintenant le verdict de la justice» qui s’est auto saisie de l’affaire dite de dame Adja Amsetou, a-t-il déclaré.
Selon lui, une fois que l’affaire a été portée devant les tribunaux, les deux familles ne peuvent qu’observer car en ce moment, ce sont les acteurs judiciaires qui doivent jouer leur partition. «Mais, je me dis que comme les deux familles se sont déjà entendues, la justice devait aussi aller dans le sens de l’apaisement parce qu’ils sont aussi des géniteurs ».
«C’est vrai que j’ai mis au monde Larissa Nikièma mais ce n’est plus moi seul mon enfant. Elle est devenue l’enfant de tout le Burkina Faso. J’ai au total 36 enfants. Et donc, je savais que cet enfant de par le travail de guérison qu’elle fait et vu le nombre de personnes de toutes les contrées du monde qu’elle accueille du fait de son aura en lien avec son efficacité à soigner et soulager les gens, un problème pouvait survenir un jour car elle peut se tromper comme tout humain qui n’est pas parfait», a laissé entendre M. Nikièma.
Il a noté que c’est parce que le nom de sa fille est cité dans cette affaire que ça fait grand bruit alors qu’à la voir, «elle n’a pas des mains d’un homme qui peut battre quelqu’un».
Par Bernard BOUGOUM