Le Gouvernement britannique a confirmé, le vendredi 17 juin 2022, avoir signé le décret d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, selon des médias occidentaux. Or, au pays de l’Oncle Sam, le fondateur de WikiLeaks encourt 175 ans de prison.
La Justice américaine réclame de longue date le fondateur de Wikileaks, accusé d’avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
«En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’État doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance», a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur britannique.
Dès 2012, Julian Assange était déjà menacé d’extradition et avait refusé de témoigner dans l’affaire suédoise. Craignant que cela le mène directement aux États-Unis, il se réfugie, depuis lors, à l’ambassade d’Équateur au Royaume-Uni où il est resté confiné.
«Quiconque dans ce pays se soucie de la liberté d’expression devrait avoir profondément honte que la ministre de l’Intérieur ait approuvé l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, le pays qui a comploté son assassinat», a réagi Mme Moris, épouse du lanceur d’alerte dans un communiqué. Puis, elle a ajouté: «Ce n’est que le début d’une nouvelle bataille juridique».
Alors que Wikileaks perd de son influence, Julian Assange décide, en 2016, de diffuser des courriels de l’équipe de campagne de Hillary Clinton par des communications qui jettent une lumière crue sur le camp démocrate. Personne ne peut prouver qu’elles ont été fournies par le FSB (services secrets russes) ou par des groupes de hackers satellites des renseignements russes mais il y a de fortes suspicions.
Arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres, M. Assange, originaire de l’Australie risque 175 ans de prison aux États-Unis.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)