Le procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance de Ouagadougou a, au cours d’une conférence de presse ce jour 24 avril 2017, situé le public sur les chefs d’accusation retenus contre Inoussa Kanazoé dit Kanis et les autres. Maiza Sérémé est aussi revenue sur les conditions de l’arrestation et de détention du richissime opérateur économique dans cette affaire pour laquelle des gens ont proposé près d’un milliard de francs CFA pour « régler ».
Ayant déjà fait l’objet d’une enquête, a fait savoir Maiza Sérémé, Inoussa Kanazoé est dans une affaire dans laquelle des « pressions viennent de toutes parts », ont regretté les animateurs de la conférence de presse. Des sommes d’argent atteignant le milliard de francs CFA ont été vainement proposées pour « régler » l’affaire. Maiza Sérémé entend poursuivre les auteurs de cette « corruption ». Elle a fait savoir que cette procédure n’est pas pour aider Kouanda (Moussa Kouanda, ancien associé de Inoussa Kanazoé, Ndlr) qu’elle dit ne même pas connaitre.
Le juge d’instruction ayant en charge l’affaire a été saisi par réquisitoire introductif des faits de faux en écriture de commerce, de faux et d’usage de faux en écriture de commerce, de tromperie du consommateur, de fraude fiscale, d’abus de confiance aggravé, d’usage frauduleux de numéro IFU et de blanchiment de capitaux.
Les enquêtes ont révélé que ces pratiques, à en croire Maiza Sérémé, reprochées à Inoussa Kanazoé et les autres remontent de 2013 à nos jours. La procureure a aussi fait cas des conditions dans lesquelles, Inoussa Kanazoé et les autres ont été interpellés. Le capitaine Lompo de la Gendarmerie qui a conduit l’opération a précisé que l’intervention qui n’a pas été musclée comme cela se dit dans l’opinion publique a été effectuée par « 11 éléments en tout ». Le capitaine de gendarmerie a ajouté que les intéressés se sont rendus « au camp Paspanga à bord de leur propre véhicule et y ont été logés dans des villas climatisées ». En allant mener cette interpellation par surprise, a fait savoir le capitaine Lompo, « c’était dans le souci de préserver certaines preuves utiles à l’enquête ».
Aux dernières nouvelles, Inoussa Kanazoé qui séjourne dans un centre de santé suite à des malaises, a refusé son transfèrement, selon le procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance de Ouagadougou.
Boureima DEMBELE