Le tribunal administratif a examiné, le mardi 5 mars 2024, le dossier de référé liberté concernant Me Guy Hervé Kam interpellé depuis le 24 janvier dernier à l’aéroport de Ouagadougou alors qu’il revenait d’un voyage.
Quelques heures après son arrestation, l’Ordre des avocats informait dans un communiqué qu’il a «pris attache avec les Procureurs qui ont compétence sur la ville de Ouagadougou» qui ont «déclaré ne pas être à l’origine de ces agissements ni n’en être autrement informés».
Les avocats de Me Kam qui ont saisi le tribunal administratif, demandent à ce que ses libertés «aller et venir, circuler librement» soient respectées. Pour eux cette arrestation de leur client est arbitraire.
Mais devant le tribunal, l’Agent judiciaire de l’État (AJE) a fait savoir que Me Guy Hervé Kam a été interpellé dans le cadre d’une affaire «d’atteinte à la sûreté de l’Etat».
Selon Me Prosper Farama, l’un des avocats de Me Kam, «la nature du document» présenté par l’AJE «ne valait pas, pour (eux), une procédure pénale», mais souligne que «pour une procédure dont le procureur est saisi, Me Kam ne peut pas être détenu par la sûreté de l’Etat». C’est pourquoi les conseils de Me Guy Hervé Kam «estiment que le Tribunal pouvait se prononcer et ordonner (sa) libération».
La décision du tribunal est donc attendue le jeudi 7 mars 2024.
Par Wakat Séra