Ceci est un communiqué du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ex-chef d’Etat burkinabè Blaise Compaoré, qui « dément avec vigueur et fermeté les allégations de Canal+ » et indique que « la procédure judiciaire sur l’affaire (PROSAT-Canal+) ne lie en aucun moment le CDP ».
« Le 22 mai 2020, un article publié par «Jeune Afrique Business+, concernait le contentieux judiciaire entre Canal+ Burkina, filiale Bolloré à son ex-distributeur PROSAT, dont l’un des actionnaires majoritaires est Monsieur Eddie KOMBOIGO, Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP).
De ce qu’il en ressort, Canal+ Burkina, filiale de Bolloré, poursuit son combat judiciaire contre son ex-distributeur burkinabè.
Selon le même journal, en mars 2019, la cour d’appel de Ouagadougou, confirmant le jugement prononcé en première instance, a condamné Canal+ filiale du groupe français qui s’est pourvu en cassation. Par un arrêt rendu en janvier dernier, le dossier a été renvoyé devant la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) d’Abidjan.
Il précise par ailleurs que Monsieur Eddie KOMBOÏGO est accusé d’avoir produit du faux, avec un faux huissier de justice, aidé des militants du CDP pour la saisie de ses affaires.
En outre, la matinale du journal Le Monde en date du 29 juin 2020 par un article titré (Canal+ pris dans un étau judiciaire au Burkina Faso) écrit : « Depuis un an, dans le centre-ville de Ouagadougou, au Burkina Faso, les salariés de Canal+ se rendent au bureau avec une seule crainte, celle de revivre l’épisode traumatisant du 23 mai 2019. Ce jour-là, un huissier de justice débarque dans leurs locaux accompagné de gendarmes armés de kalachnikovs et de civils arborant un tee-shirt appelant à voter pour le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), dont le candidat à l’élection présidentielle de novembre est Eddie KOMBOÏGO. Le commando se rend au cinquième étage et pille tout ce que les bureaux contiennent d’ordinateurs, de chaises et d’imprimantes ».
Le CDP dément avec vigueur et fermeté les allégations de Canal+ et des ses conseils repris par les deux journaux qui tentent de mêler le parti ou ses militants à cette affaire qui oppose deux société privées de droit burkinabè. Aussi, le CDP s’étonne que des journaux de telles factures puissent faire des allégations, écrire des contre vérités sans les vérifier.
La procédure judiciaire concernant cette affaire ne lie en aucun moment le parti CDP et ses militants. Mieux, monsieur Eddie KOMBOIGO a enseigné pendant 20 ans à l’Université de Ouagadougou (UFR des Sciences Juridiques et Politiques et UFR des Sciences Economiques et de Gestion). Il a conscience des responsabilités en matière de procédures judiciaires. En aucun cas il ne saurait se livrer à la fabrique de faux et d’usage de faux.
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) précise que Monsieur Eddie KOMBOÏGO a occupé la présidence du CDP postérieurement aux accords signés entre PROSAT et Canal+ Burkina.
Conscient des responsabilités qui sont les siens, Monsieur Eddie KOMBOÏGO fait bien la part entre ses affaires privées et la gestion d’un parti de notoriété, structuré et important qu’est le CDP. Les militants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ses sympathisants et l’opinion publique ont pris conscience que cette action n’est que de la délation.
Le CDP réaffirme son soutien aux institutions judiciaires du Burkina Faso, au principe et à l’effectivité d’indépendance et d’impartialité dans l’action de dire le droit.
Le CDP a participé à la gestion du pouvoir d’Etat pendant 27 ans et a toujours protégé les personnes et les biens des investisseurs privés. Il a toujours fait la part entre les affaires privées, les biens publiques et personnels. Ce n’est pas maintenant qu’il va se plier à des manœuvres illégales dont on lui attribue.
Notre parti réconforte sa confiance au président Eddie KOMBOIGO et lui assure une mobilisation sans faille et avec abnégation pour la victoire au soir des élections du 22 novembre 2020.
Ensemble nous vaincrons. »
Démocratie-Progrès-Justice
Ouagadougou, le 30 juin 2020
Le Secrétariat à la communication et à l’information