Le Regroupement des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina Faso (R.S.S.A.C-BF) a appelé les commerçants « à ne pas s’ingérer » dans les affaires de la justice portant spécifiquement sur les dossiers du putsch manqué du 16 septembre 2015, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 26 septembre à Ouagadougou.
Le Regroupement des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina Faso (R.S.S.C.A-BF) dénonce des « manœuvres politiciennes dans le monde du commerce » et appelle les commerçants « à se démarquer de toute ingérence dans les affaires de la justice », a déclaré Saïdou Zangré, membre et président de l’Association du secteur informel, face à la presse.
Pour ce regroupement, si toutefois le pays fait encore face à des « troubles », après les événements de l’insurrection populaire et du coup d’Etat manqué dont les populations n’ont pas encore fini de cicatriser les plaies, « ce sont les commerçants qui vont payer le lourd tribut » parce que ce sont eux qui ont des « biens et matériels » auxquels les « vandales » s’adonnent à cœur joie à la destruction pendant des manifestations d’humeur.
Le R.S.S.A.C-BF s’est d’ailleurs insurgé contre « des structures dites de commerçants (qui) ont lancé un appel incongru pour réclamer la libération des généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré ». Pour l’organisation, « les commerçants ont beaucoup de problèmes qui doivent les occuper que les manœuvres politiques qui ne sont pas de leur ressort ».
Le Regroupement des structures syndicales et d’associations de commerçants a, aussi, dénoncé le fait que des expatriés pratiquent une « concurrence déloyale au Burkina », a affirmé Moussa Dabo, vice-président de l’Organisation nationale des commerçants.
Selon lui, ces grands opérateurs chez qui ils (commerçants burkinabè) partaient se ravitailler en marchandises « se sont installés ici et vendent en gros, demi-gros et en détail à Ouagadougou et même dans les confins du pays ».
Le R.S.S.A.C-BF a également demandé que le gouvernement accélère le financement de plus de 7 000 jeunes entrepreneurs formés dans divers domaines par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI-BF) en vue de réduire le chômage.
Par Mathias BAZIE