L’ex-chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé «est un prisonnier du régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) parce que c’est le ministre de la Défense (Jean-Claude Bouda) qui a sorti un arrêté pour le maintenir en résidence surveillée», a indiqué dans une interview, le professeur Hama Mamoudou Dicko, président de la Nouvelle alliance Faso (NAFA) que votre site Wakat Séra vous proposera le mardi 13 février 2018. Sous quel signe place-t-il son mandat, comment se prépare la NAFA en attendant le procès du putsch manqué de septembre 2015 programmé le 27 février, quelle appréciation fait le parti proche de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, du remaniement ministériel intervenu le 31 janvier dernier, que pense la NAFA de la nouvelle Constitution qui attend d’être adoptée… Ce sont autant de questions auxquelles M. Dicko a bien voulu apporter des éléments d’éclaircissements.
Répondant à la question sur pourquoi le parti porte Djibrill Bassolé comme candidat, alors qu’il est assigné en résidence surveillée pour sa présumée implication dans l’affaire du putsch manqué de 16 septembre 2015, le professeur Mamoudou Dicko a laissé entendre qu’il y avait un amalgame car lors de leur dernier congrès, la NAFA «n’a pas investi» Djibrill Yipènè Bassolé, mais, «a dit tout simplement» que les militants du parti «ont effectué une motion de soutien, de reconnaissance et de loyauté à son endroit avant un autre congrès qui viendra confirmer son investiture».
«A mon avis la commission (constitutionnelle) a fait un travail demandé par le chef de l’Etat (Roch Kaboré) et il ne faut pas qu’elle pense que ce qui a été arrêté sera forcément adopté», a déclaré M. Dicko surle projet de la nouvelle Constitution qui a été remis au président du Faso. Pour lui, le chef de l’Etat comme le Parlement peuvent y apporter des «corrections» dans la forme comme dans le fond.
Sur l’affaire du putsch il a dit que son parti n’a pas pris de disposition particulière pour suivre le procès car la NAFA ne veut pas «s’immiscer» dans les affaires judiciaires. Le parti suivra l’évolution du jugement à travers la presse et ses avocats, a-t-il conclu.
Par Mathias BAZIE