Le tribunal de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce international (CCI) a tranché dans l’affaire opposant l’Etat burkinabè à Frank Timis de la société PAN African.
Dans la décision de justice, il ressort que le tribunal a rejeté les demandes d’indemnisation des sociétés Pan African. Il a également estimé que la résiliation de l’accord PPP par le Burkina était valable. Enfin le tribunal a condamné les sociétés demanderesses à rembourser au Burkina les frais engagés par l’Etat dans cette procédure arbitrale. Cette décision satisfait l’Etat burkinabè qui attendait de la Cour internationale d’arbitrage qu’elle rejette la demande d’arbitrage de Pan African afin de ne pas permettre ce qu’il désigne par «blanchiment d’une Convention de corruption»
La mine Tambao est une des plus grandes mines de manganèse au monde. Située au Burkina-Faso, près de la frontière avec le Mali et le Niger, la mine hébergerait plus de 100 millions de tonnes de minerai selon les estimations, et devrait produire annuellement plus de 3 millions de tonnes. Une telle ressource, en pleine exploitation, pourrait diversifier et considérablement booster l’économie burkinabè, majoritairement dominée par le coton et l’or.
Cependant, la réalisation de ce rêve est depuis de nombreuses années retardée par les différents gouvernements qui se succèdent à la tête du pays.
Depuis 2007, trois entreprises y sont passées, Wadi Al Rawda, GNR et Pan African Minerals, qui est actuellement engagée dans un bras de fer avec le gouvernement. Le gouvernement burkinabè a résilié le contrat qui lie l’Etat à la société Pan African Burkina Limited (PAB), une des filiales des entreprises de l’homme d’affaires roumain Frank Timis.
Par Boureima DEMBELE