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Affaires humanitaires des Nations unies: «Dieu sait que le monde est mauvais» (Martin Griffiths)

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Le chef des Actions humanitaires de l'Onu, le Britannique Martin Griffiths

Le patron des Affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (Onu), Martin Griffiths, en conférence de presse d’au revoir, a déclaré, le mardi 4 juin 2024, que «Dieu sait que le monde est mauvais», en rapport avec les conflits que connaît l’humanité de nos jours.

Le chef de l’humanitaire des Nations unies, le Britannique Martin Griffiths a, lors d’une conférence de presse de fin de mandat, affirmé, le mardi 4 juin 2024, que «Dieu sait que le monde est mauvais». Cela, en vertu des différents et nombreux conflits internes et géopolitiques que traverse l’humanité contemporaine.  

«Je quitte ce poste avec le sentiment d’un travail inachevé, car le monde est pire aujourd’hui que lorsque je l’ai rejoint en 2021», a dit Martin Griffiths devant les journalistes venus pour sa dernière conférence de presse en tant que Coordinateur de l’aide humanitaire et des secours d’urgence de l’Organisation des Nations unies (Onu).

Selon M. Griffiths, la communauté internationale ne résout pas les conflits par le dialogue comme le prévoyait, il y a près de 80 ans, la Charte des Nations Unies. La «diplomatie politique classique» a pratiquement disparu et l’impunité est monnaie courante, a-t-il attesté.

A cet effet, le Coordinateur humanitaire sortant a également souligné le fait que l’ «attention (des Nations unies) se limite à ces grandes crises – Gaza, Ukraine – alors que la Syrie, le Yémen, Haïti, le Soudan, l’Afghanistan, le Tigré en Éthiopie sont, entre autres, des lieux où les souffrances sont encore grandes».

S’attardant sur le Soudan, le Britannique a déclaré: «Je ne pense pas que nous ayons jamais eu un tel nombre de personnes menacées par la famine, et ce conflit aurait pu être évité». «C’est là mon double point de vue: nous ne sommes pas en train de gagner en matière de résolution des conflits», a-t-il poursuivi.

Selon Martin Griffiths, quelque 300 millions de personnes dans le monde ont, aujourd’hui, besoin d’une aide humanitaire alors que le financement des donateurs a diminué. Les organisations humanitaires recherchent environ 49 milliards de dollars pour venir en aide à quelque 188 millions de personnes cette année, mais n’ont reçu que 8 milliards de dollars à ce jour, a-t-il laissé entendre. Le chef de l’humanitaire sortant de l’Organisation des Nations unies a salué, par ailleurs, la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)