Les responsables de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) ont tenu ce jeudi 7 novembre 2017 à Ouagadougou une conférence de presse pour donner leur version des faits suite aux affrontements qui ont opposé mercredi des étudiants grévistes et non-grévistes à l’université Joseph Ki-Zerbo. Selon Alexis Zabré, président de la plus grande structure syndicale estudiantine, «nul n’a le monopole de violence».
Réagissant aux affrontements qui ont survenus au campus faisant six blessés selon les responsables de l’université, Alexis Zabré a affirmé que leurs militants accusés d’agression « ont réagi pour se défendre ».
Après avoir rappelé que la grève de trois jours, déclenchée hier, vise la levée de sanction que le conseil de discipline a infligé à l’étudiant de deuxième année d’anglais, Bahan Yénilo, M. Zabré a fustigé les autorités administratives, notamment, le vice-président de l’université, chargé des Enseignements et des Innovations pédagogiques, Mahamadou Sawadogo qu’il a accusé d’«instiguer» les violences survenues au campus ces derniers jours.
Dans sa conférence de presse organisée le 21 novembre 2017, le comité exécutif de l’ANEB a dénoncé « les agissements des premiers responsables universitaires qui font peser sur l’université les germes de division et confrontation fratricide », a-t-il rappelé en ajoutant que l’évolution des événements « a confirmé cette sonnette d’alarme qu’ (ils ont) tirée ».
L’ANEB dénonce entre autres « l’escalade répressive organisée par les autorités universitaires appuyées par le ministre des Enseignements supérieurs le professeur Alkassoum Maïga », et appelle les étudiants « à se démarquer des appels à la violence ».
La plus grande structure syndicale de l’université Joseph Ki-Zerbo appelle également les étudiants « à une assemblée générale le 09 décembre à 8H à l’amphithéâtre A600 de l’UO pour le point de la lutte et les perspectives ».
Par Mathias BAZIE