Ceci est un communiqué de presse de la Banque mondiale sur la crise de l’apprentissage en Afrique de l’Ouest et Centrale.
ACCRA, le 27 juin 2002 – Plus de 40 ministres des Finances et de l’Éducation d’Afrique de l’Ouest et centrale ont conclu une réunion d’une journée à Accra par l’approbation d’un appel urgent à l’action pour faire progresser les réformes dans le secteur de l’éducation et offrir un meilleur accès à une éducation de qualité aux jeunes de la région.
La nouvelle stratégie régionale de la Banque mondiale pour l’éducation « De l’école à l’emploi : un parcours pour les jeunes d’Afrique de l’Ouest et centrale » a été dévoilée lors de cet évènement. Elle offre une feuille de route pour les investissements afin d’améliorer les apprentissages et fournir aux jeunes les compétences nécessaires pour décrocher des emplois productifs.
Dans un appel commun à l’action, approuvé durant cette réunion, les ministres et chefs de délégations ont souligné que les progrès des réformes éducatives exigeraient un leadership fort, une gouvernance saine, une meilleure mise en œuvre, et davantage d’investissements dans des interventions à fort impact, ainsi qu’une approche impliquant le gouvernement et la société dans son ensemble.
« Nous ne parviendrons pas à des changements significatifs sans un élan politique soutenu à travers la région, » a rappelé Dr. Mahamudu Bawumia, vice-président de la République ghanéenne. « Dans de nombreux pays de la région, il faudra consentir davantage d’efforts pour optimiser la gouvernance des systèmes éducatifs afin d’étendre la cohérence, la coopération, et la coordination. »
En matière d’éducation primaire, les ministres se sont engagés à réduire la pauvreté des apprentissages –c’est-à-dire la proportion d’enfants de 10 ans ne sachant pas lire et comprendre un texte court – qui concerne plus de 80 % des enfants à travers la région. Ce taux est le plus élevé au monde.
Pour le secondaire et le supérieur, les délégations ont convenu de se concentrer sur la nécessité d’accroître le taux d’inscription des filles dans les établissements du secondaire, de faire progresser les inscriptions dans le supérieur, particulièrement dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) et d’autres disciplines pertinentes pour les marchés du travail de la région. Le suivi des progrès sera assuré par le biais d’indicateurs adaptés.
« Les systèmes éducatifs d’Afrique de l’Ouest et centrale sont confrontés à une crise sans précédent, que la pandémie de COVID-19 a encore exacerbé. Les pertes en matière d’apprentissages constituent une manifestation alarmante des défis actuels du secteur. Néanmoins les pays de la sous-région se sont engagés à relever ces défis et nous sommes mobilisés pour les appuyer en leur apportant ressources financières et expertise, » a rappelé Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
Les ministres présents ont reconnu que la responsabilité de la mise en œuvre des réformes de l’éducation revenait avant tout aux gouvernements. Et ils ont souligné l’importance d’adapter les priorités de la stratégie régionale de la banque mondiale pour l’éducation aux contextes spécifiques à chaque pays, pour les concrétiser sous forme d’investissements et d’actions sur le terrain.
Les ministres de 18 pays ayant participé à cette réunion avaient à leurs côtés des représentants des organisations régionales et de partenaires du développement, notamment l’UNICEF, l’UNESCO, le Bureau des affaires étrangères du Commonwealth et du développement du Royaume-Uni (UK FCDO), l’Agence américaine pour le développement international (USAID), et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).