Le Syndicat national des travailleurs de l’agriculture (SYNATRAG) a dénoncé ce vendredi 20 avril 2018 face à la presse, un « manque de gouvernance vertueuse » au sein de leur ministère de tutelle où « le clientélisme et le favoritisme sont devenus la règle d’or de la gouvernance ».
Le SYNATRAG qui a rencontré ce matin les Hommes de médias, a déploré la politique agricole appliquée au Burkina, la gouvernance même au sein du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques qui a comme premier responsable Jacob Ouédraogo, les conditions de vie et de travail du personnel et l’état du dialogue social entre les autorité du ministère et les partenaires sociaux.
« Nous notons des comportements perfides et déplorables au sein de ce ministère : les nombreuses sorties aux longs cortèges et budgétivores des autorités, les recrutements népotistes, les missions de consommation du budget, la priorisation des objectifs personnels au détriment des objectifs du ministère », a confié Richard André Der Somé, secrétaire général du SYNATRAG.
Ce syndicat qui souligne la « souffrance » que vit le secteur agricole burkinabè du fait de « l’absence d’une véritable politique », soutient que « cette navigation hasardeuse et à vue, sans boussole » a comme conséquence « la paupérisation continue des braves et laborieux paysannes et paysans ».
« Les autorités du ministère (de l’Agriculture) surexploitent et faire exploiter les travailleurs et par conséquent à affamer toute le peuple burkinabè », a confié M. Somé qui rappelle « au ministère et au gouvernement, qu’il est temps qu’une politique agricole réaliste et cohérente soit définie et financée sur fond propre afin de mettre fin à la misère des paysans ».
Par Daouda ZONGO