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Air Burkina retournera dans le ciel dès ce mercredi 2 octobre

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Le nouvel avion de Air Burkina a atterri à Ouagadougou ce samedi 28 septembre 2024

Air Burkina se signale par l’acquisition d’un avion de marque Embraer 190. De la Chine, le nouvel appareil de la compagnie nationale burkinabè, après une escale au Togo, a atterri, ce samedi 28 septembre 2024, à l’aéroport international de Ouagadougou, vers 15H00 (GMT), après 20 heures de vol dont 12 heures entre la Chine et l’Afrique et 8 heures entre Addis Abeba (Ethiopie) en passant par Libreville (Gabon) et Lomé (Togo), avant d’arriver à Ouagadougou.

Les travailleurs de Air Burkina étaient bien présents, le samedi 28 septembre 2024, à l’aéroport international de Ouagadougou pour accueillir le nouvel avion qui devra relancer les activités de la compagnie nationale. Dès 14H00, ils étaient mobilisés au salon ministériel pour être témoins de l’atterrissage qui pourrait signifier la fin de près de six mois de chômage technique pour eux.

Et c’est à 14H45 minutes que l’Embraer 190 a atterri sur le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou sous les regards des travailleurs de Air Burkina, de la Tour de contrôle, d’employés de l’aéroport et des forces de l’ordre. Il y avait des applaudissements et des cris de joie.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo, arrivé à bord de l’avion qui a fait le trajet Chine-Inde-Ethiopie-Gabon-Togo-Ouagadougou, a affirmé que le Burkina Faso, à travers cette acquisition sur fond propre de l’Etat, une première dans l’histoire de la société, traduit la volonté du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, de relancer les activités de cette compagnie qui est hautement symbolique. Selon le ministre Zerbo, la reprise des vols de la compagnie nationale burkinabè permettra de «renforcer» les échanges et les liens du pays des «Hommes intègres» avec ses partenaires.

Une vue des travailleurs de Air Burkina et des autorités à leur descente de l’avion

«C’est une première depuis 1963. Il faut saluer cette acquisition parce que cela est dans le juste sens de ce que le chef d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré voulait, c’est-à-dire remettre Air Burkina sur pied», a déclaré face à la presse à sa descente de l’avion, le ministre en charge de la Mobilité, considérant la compagnie qui a traversé pas mal de zones de turbulences ces derniers mois, comme «un symbole de souveraineté mais aussi une compagnie qui a beaucoup manqué dans le ciel de la sous-région, tellement attendu, que ce soit au Burkina ou partout ailleurs».

Pour M. Zerbo, Air Burkina a souffert de «mauvaise» gestion. «Aujourd’hui, le directeur général de Air Burkina sait ce que nous voulons de lui, qu’il mette en place une gestion qui va permettre à la compagnie nationale de ne plus jamais revivre les difficultés qu’ils ont vécues jusque-là», a-t-il affirmé.

Le directeur général de la Compagnie Air Burkina, Azakaria Traoré (micro)

Le directeur général de la Compagnie Air Burkina, Azakaria Traoré, a indiqué que cette acquisition «va être un soulagement pour la clientèle de la compagnie qui fait des déplacements point à point, à courte distance, parce que souvent cela évite les détours comme on le voit avec certaines compagnies».

 

Le DG a noté que pour lui, «le coût n’est pas important. Comme l’a dit le ministre, c’est le service qui sera rendu à tout un peuple, à toute une nation qu’il faut voir». Le patron de la compagnie Air Burkina, Azakaria Traoré, a ajouté que «pour tout avion, il y a un programme de maintenance qui est élaboré et qui, si c’est correctement mis en œuvre, ça permet à tout moment, d’avoir un avion en état de voler».

Du reste, «quel que soit l’âge d’un avion, si la maintenance est suivie comme il se doit, l’avion peut voler. Mais en moyenne un avion peut tenir en exploitation jusqu’à 30 ans», a-t-il précisé avant d’annoncer que selon leur planification, la société compte reprendre les vols à partir du 2 octobre prochain, soit le mercredi.

Le commandant Maurice Sanogho, directeur des opérations aériennes, pilote-commandant de bord et instructeur

Le commandant Maurice Sanogho, directeur des opérations aériennes, pilote-commandant de bord et instructeur, d’une expérience de 42 ans, a rassuré les uns et les autres sur l’état du nouvel appareil. «Cet avion est en bon état. Son altitude maximale est de 13 000 mètres au niveau 410. Il a une autonomie de 6 heures 30 minutes. Aussi, c’est un avion en terme de vitesse qui peut voler jusqu’à 900 Km/h à vide mais avec les passagers, on va de l’ordre de 800 à 850 Km/H», a-t-il souligné.

Pour le commandant Sanogho, cet appareil est la bienvenue car la compagnie après de six mois de difficultés. Il estime que l’arrivée de cet Embraer signifie la mise en oeuvre du «plan de sauvetage» de la compagnie. C’est pourquoi, il a tenu particulièrement à remercier le président Ibrahim Traoré. « C’est de sa volonté patriotique que nous avons pu acquérir cet avion. Cet appareil appartient à l’ensemble du peuple burkinabè», a conclu le commandant de bord.

Fatou Sanou, cheffe produits-qualité et responsable du personnel naviguant de bord de Air Burkina a, quant à elle, rassuré sur les commodités de l’appareil. «C’est un avion très confortable en terme de commodité qui permet assez d’espace pour les jambes, ce qui met tous nos passagers à l’aise».

«Ça sera la même qualité de service. Ça sera dans tous les cas, le standard Air Burkina tout simplement parce que c’est aussi un Embraer comme les autres», a-t-elle conclu.

Par Bernard BOUGOUM