Dans leur numéro 809 du 9 octobre 2019, sous la rubrique Business, nos confrères de La Lettre du Continent présentaient un bras-de-fer entre la Banque mondiale et Air Burkina. Selon le média, l’institution de Bretton Woods «plaide vigoureusement pour la privatisation de la compagnie aérienne» qui fait, malgré ses hauts et ses bas, la fierté du Burkina Faso, depuis 1967.
De source proche de la société, suite à sa cession contre un franc symbolique, à l’Etat burkinabè par le Groupe Aga Khan qui en était l’actionnaire majoritaire, pour ne pas dire le propriétaire avec ses 99%, plusieurs options ont effectivement été mises dans la balance pour assurer sa viabilité. Mais, selon un mémorandum signé l’année dernière par le gouvernement burkinabè et le groupe américain, African Global Development, et de source proche de l’aéronautique, c’est bien la privatisation qui l’a emportée dans l’éventail des choix. En attendant qu’ils se prononcent sur cette information, les actuels patrons de Air Burkina, sont sur la voie de la privatisation. Il n’y aurait donc aucune intention pour eux d’engager une quelconque épreuve de force avec qui que ce soit, car «seuls comptent pour nous, les intérêts des travailleurs et surtout le rayonnement de Air Bukina dans le ciel africain et pourquoi pas américain», a affirmé Blaise Sanou, le directeur général de Air Burkina qui, soit dit en passant, n’a pas été expansif sur le sujet lorsque nous l’avons joint au téléphone.
Comme cette belle dame à qui plusieurs courtisans font les yeux doux pour en devenir l’heureux l’époux, Air Burkina, doté d’une flotte de trois avions, a pour ambition de convoler en justes noces avec le prétendant qui offrira un toit de bonheur à ses travailleurs et ses passagers. En attendant la publication de bans officielle du projet de mariage, les rebondissements ne manqueront pas certainement.
Par Wakat Séra