Après une semaine de perturbation des programmes de ses vols due à des pannes mineures sur ses avions ERJ 170 et CRJ 900, Air Burkina a sorti les grands moyens en acquérant de nouveaux appareils. Le premier, de type Embraer 195 a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou, le samedi 17 novembre 2018, avec ses premiers passagers au titre desquels le ministre burkinabè en charge des des Transports, Vincent Dabilgou et le directeur général de Air Burkina, Blaise Sanou. Cet avion de nouvelle génération, c’est 104 sièges dont 12 en classe affaires et 92 en classe économique.
Le nouvel avion annoncé par Air Burkina et livré à Varsovie en Pologne en début de semaine passée est bien arrivé à Ouagadougou. Cette nuit du vendredi 16 au samedi 17 novembre 2018, il était exactement 1H44 du matin, comme l’a indiqué la Tour de contrôle, quand l’Embraer 195 de l’Empresa Brasileira de Aeronáutica, a atterri sur le sol burkinabè, avec à son bord ses premiers passagers accueillis par des salves d’applaudissement du personnel de Air Burkina, notamment. Des ouf de soulagement et de la joie non dissimulée comme pour apprécier la fin d’un calvaire vécu ces derniers temps par les fidèles passagers de Air Burkina, mais aussi par des employés «dévoués et engagés», selon le ministre Dabilgou. Le nouveau bijou qui force l’admiration a accompli près de 7 heures de vol entre la Varsovie (Pologne) et Ouagadougou la capitale du pays des «Hommes intègres», sa destination finale, en passant par l’Algérie.
A la suite des perturbations de ses vols, ces derniers jours, difficultés qui ont contraint Air Burkina à s’appuyer sur ses partenaires régionaux pour la prise en charge de ses passagers, les responsables de la compagnie aérienne et l’Etat burkinabè ne pouvaient qu’apprécier à sa juste valeur l’arrivée de ce nouvel appareil qui ouvre le chemin à celles de deux autres, en décembre et en janvier 2019. Certes, la réparation des pannes de ses appareils nécessitaient l’acquisition de pièces de rechange devant venir de l’extérieur, mais Air Burkina et l’Etat burkinabè ont fait mieux: renforcer la flotte de la société de transport. C’est ainsi qu’ils ont opté d’acquérir ce nouvel appareil pour soulager des clients toujours plus exigeants et reprendre « la place de leader dans la sous-région » qui est celle de Air Burkina. C’est dans cette logique que la société cinquantenaire a lancé son plan de relance, avec en pôle position le renforcement de sa flotte, par le biais d’une opération de leasing avec option d’acquisition de deux ERJ 195 de 104 places et d’un ERJ 175 de 72 places.
Une fois au sol, comme à l’accoutumée, ce sont les journalistes qui ont été les premiers à visiter l’appareil. Et les hommes et femmes de média ont fait le constat constater que l’avion force l’admiration par ses atouts esthétiques et pratiques, toute chose qui garantit un confort certain aux passagers.
«C’est un très bon appareil, c’est un avion qui est automatique et cela réduit la charge du pilote», a affirmé, sourire aux lèvres, Amadou Doucouré, celui-là même qui a piloté l’avion de la Pologne au Burkina. «Moins les pilotes ont du travail, plus cela garantit la sécurité, car ils ne sont pas surmenés, ni surchargés par le travail. C’est un appareil très confortable», a conclu M. Doucouré, avec les acquiescements de son co-pilote, Emmanuel Ouédraogo.
Pour le ministre burkinabè des Transports et de la mobilité urbaine, Vincent Dabilgou, «c’est une véritable joie» de pouvoir atterrir avec ce nouvel appareil qui fait «la fierté» du pays. C’est pourquoi il a salué les premières autorités du pays dont le président Roch Marc Christian Kaboré, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et la ministre de l’Economie et des finances, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, «pour tout le sacrifice consenti» parce que «Air Burkina est un label, une fierté nationale qui porte le drapeau du Burkina dans la sous-région».
Cet aéronef et les deux autres qui sont annoncés pour décembre prochain et janvier 2019, permettront à la flotte de la compagnie aérienne burkinabè de «conforter la position stratégique de Air Burkina, parce que là, nous sommes vraiment les leaders», a dit le ministre. Par la suite, toujours selon M. Dabilgou, «il va falloir continuer de pérenniser (les activités de) Air Burkina afin que la compagnie demeure leader dans la sous-région et aussi aller au-delà du continent». Il a, du reste, rassuré les uns et les autres, que «le gouvernement est dans une position où il s’est engagé à accompagner Air Burkina. «Et vu l’engagement du personnel, je suis persuadé de la victoire de la reconquête de Air Burkina», a conclu le ministre burkinabè des Transports.
Cet avion permettra à Air Burkina de diversifier ses lignes, a souligné son premier responsable Blaise Sanou qui a insisté sur deux de ses avantages que constituent «sa capacité qui passe de 58 à 104 places et son confort ». L’appareil a été mis en service dès le lendemain matin, à en croire le DG de Air Burkina qui a précisé qu’ils «ont profité de leur séjour en France pour discuter avec les fournisseurs pour essayer de rapprocher un peu les actes de livraison des autres appareils». Blaise Sanou a affirmé que normalement, un autre avion doit arriver d’ici à un mois alors que le deuxième est prévu pour le mois de janvier (2019, NDLR). «Mais nous allons travailler à raccourcir ce délai», a ajouté M. Sanou.
L’Embraer 195 est un avion de ligne produit par le constructeur aéronautique brésilien (Empresa Brasileira de Aeronáutica), spécialisé dans les avions civils et militaires. Il s’agit d’une des plus grandes compagnies exportatrices du Brésil. L’Embraer 195 est conçu avec des matériaux de nouvelles génération, équipé de moteurs plus puissants avec un meilleur aérodynamisme. Il offre des performances et un confort supérieurs pour les passagers. L’Embraer 195 est un avion bimoteur à réaction, capable de franchir jusqu’à 2 650 KM sans escale avec une charge maximale qui fait de lui un appareil efficace. Entre autres caractéristiques techniques, c’est un avion de «type E-195, 38,6 mètres de long, 10,5 mètres de haut, 28,7 mètres d’envergure, 890 KM/H de vitesse de croisière et 11 900 mètres de plafond».
Par cette acquisition, Air Burkina renforce, certainement, «les racines et les ailes de l’Afrique de l’ouest».
Par Wakat Séra