L’opposante algérienne Amira Bouraoui, a été condamnée, le mardi 7 novembre 2023, à dix ans de prison ferme. Une décision du tribunal de Constantine et prise par contumace à l’encontre de cette franco-algérienne qui a échappé, en début février dernier, à la vigilance d’Alger.
L’opposante politique algérienne, Amira Bouraoui a écopé, le mardi 7 novembre 2023, de dix années de prison ferme pour avoir quitté clandestinement son pays. Elle est, en effet, jugée, en Algérie, pour «sortie illégale du territoire» après avoir franchi, le 3 février 2023, la frontière via la Tunisie pour la France.
Un verdict prononcé par contumace par le tribunal de Constantine, une commune urbaine située au Nord-Est de l’Algérie. Ledit tribunal a suivi les réquisitions du parquet déjà avancées contre la franco-algérienne.
Médecin de formation et âgée de 46 ans, Amira Bouraoui s’était fait connaître en Algérie par son engagement contre le quatrième mandat de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika puis au sein du soulèvement populaire à travers le mouvement Hirak qui avait entraîné le départ de l’ancien chef d’État.
Outre l’opposante, le tribunal de Constantine a condamné à trois ans de prison ferme Ali Takaida, un agent de la police aux frontières. Accusé de l’avoir aidée à s’enfuir en France, le journaliste Mustapha Bendjama, lui, a été condamné à six mois ferme. Quant à la mère de la condamnée en absence, Khadidja, aujourd’hui âgée de 71 ans, elle écope un an de prison avec sursis.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)