Cinq ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina, les parents des victimes continuent de réclamer justice pour leurs proches décédés lors du soulèvement populaire contre la modification de l’article 37 de la Constitution.
Présent au dépôt de gerbe de fleurs au monument des martyrs du président du Faso Roch Kaboré, ce jeudi 31 octobre 2019, le président de l’Union des familles de victimes de l’insurrection populaire, P K Victor Pouahoulabou l’a invité à prendre « ses responsabilités pour faire juger tous les dossiers », regrettant le fait que « rien n’est fait » pour le moment alors que des gens sont tombé en luttant.
« Nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient jugés y compris le dossier de Thomas Sankara et Norbert Zongo », a prevenu M. Pouahoulabou. Il a fait savoir qu’ils bougeront eux-mêmes « si la justice ne bouge pas ».
« Nous voulons la vérité, nous voulons la justice. Nous voulons nous libérer à jamais », a-t-il soutenu.
Le président de l’Union des familles de victimes de l’insurrection populaire a invité Roch Kaboré à « travailler, à faire travailler tout le monde et ne pas avoir peur de dire la vérité aux gens ».
Par Daouda ZONGO