Dans une déclaration, l’ex-président et ex-Premier ministre sous la transition burkinabè, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, Isaac Zida lance un appel à « toutes les personnes animées de bons sentiments à l’endroit de notre patrie (Burkina) à s’investir pour stopper les dégâts », soutenant qu’il ne faut pas s’ « offrir le luxe de laisser notre héritage être détruit par quiconque ».
« « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » disait Antoine de Saint-Exupéry
Voici cinq ans déjà qu’un matin le ciel s’était étrangement assombri au-dessus de Ouagadougou. La roue de l’histoire de notre pays le Burkina Faso venait d’effectuer un brusque tournant.
Ce fut des moments d’incertitudes mais aussi pleins d’espoirs, marqués essentiellement par le déferlement de dizaines voire centaines de milliers de burkinabé surtout des jeunes, dans les rues pour exprimer leur volonté de changement. Plusieurs sont tombés sur le champ de bataille et d’autres ont été à jamais marqués physiquement ou émotionnellement.
Je m’incline devant la mémoire de tous les martyrs des 30 et 31 octobre 2014 et souhaite encore une guérison totale à ceux qui sont affectés d’une quelconque façon. Le meilleur hommage que nous devons rendre aux martyrs est sans conteste de bâtir un Burkina meilleur afin que leur sacrifice ne soit pas vain. Pour cela, chaque parole, chaque action doit avoir un seul but : faire avancer le Burkina Faso!
A l’heure du bilan que nous nous devons de faire aujourd’hui nous devons nous laisser habiter uniquement par un ardent désir d’éclairer la marche de notre peuple et lui donner la force et le courage de continuer d’aller vers des lendemains meilleurs. Certes le contexte de cette commémoration est particulièrement difficile et marqué par une situation nationale difficile sur les plans sécuritaire, économique, socio-politique, etc.
Si nous croyons que les nations qui se sont construite n’ont pas connu des difficultés, nous avons tort; plusieurs d’entre elles en ont connu pire que ce que vit le Burkina. Ceci pour dire que nous pouvons et nous devons découvrir les voies nécessaires pour sauver notre pays. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de laisser notre héritage être détruit par quiconque. Je lance donc ici un appel à toutes les personnes animées de bons sentiments à l’endroit de notre patrie à s’investir pour stopper les dégâts car ça suffit maintenant, trop c’est trop!
Nous devons transmettre un pays prospère à nos enfants de qui nous l’avons emprunté…
Vive le peuple burkinabé
Vive la jeunesse burkinabé
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!! »