Les Angolais ont été appelés aux urnes, le mercredi 24 août 2022, pour des élections législatives qui décideront du nom du prochain président de la République. Dans ce scrutin, le principal mouvement d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) n’a jamais été aussi bien placé pour rivaliser avec le parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) depuis l’indépendance du pays en 1975, selon des médias français.
Des électeurs angolais ont été invités aux urnes, le mercredi 24 août 2022, pour des législatives qui leur permettront de connaître bientôt le nom de leur prochain président. Un scrutin qui a été annoncé comme le plus serré de l’histoire de l’Angola, entre le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir et son rival de toujours, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola, plus connue sous le nom d’Unita, a rappelé le journal catholique, La Croix.
«Nous avons besoin de changement», ont lancé de nombreux électeurs qui attendaient mercredi, dans un quartier populaire de Luanda (capitale de l’Angola), l’ouverture des bureaux de vote et l’arrivée de leur champion, Adalberto Costa Junior, un candidat du mouvement de l’opposition, l’Unita, a rapporté la télévision francophone, TV5 Monde.
«Ce pays ne va pas bien, nous avons besoin de changement. Nous avons besoin que Adalberto Costa junior devienne notre président», a vociféré Manuel Antonio Teca, un jeune chômeur de 27 ans au micro de l’Agence France Presse (AFP).
En effet, depuis son indépendance en 1975, jamais ce pays lusophone à cheval entre l’Afrique centrale et australe n’a été aussi près de connaître une alternance démocratique. Pour la première fois de son histoire, le parti anciennement marxiste et dirigeant l’Angola sans discontinuité depuis 47 ans, le MPLA, a vu s’élever contre lui, une opposition plus structurée et plus efficace qui le menace dans les urnes et qui n’est rien d’autre que l’Unita, un groupe rebelle puis parti politique fondé et ensuite dirigé par Jonas Savimbi en pleine guerre froide.
Adalberto Costa Junior, surnommé «ACJ» est âgé de 60 ans et est le principal rival du président sortant Joao Lourenço. Ce dernier, un ancien général à la retraite, est un pur produit du MPLA même s’il s’est affranchi du système du parti gauchiste de Agostinho Neto depuis son élection en 2017.
L’enjeu de ce scrutin, c’est que le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d’État.
L’Angola, un pays africain riche en ressources naturelles mais plongé dans de grandes difficultés économiques, figure parmi les pays les plus pauvres du continent noir.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
