Le parquet a requis des peines de prison de cinq ans et des amendes variant de 5 à 10 millions FCFA contres les 10 prévenus dans l’affaire des audios qui appelaient à incendier le palais royal du Moogho Naaba Baongho, ce samedi 24 juin 2023, au quatrième jour du procès. Le ministère public a demandé au tribunal de condamner les présumés cerveaux de ce dossier que sont Marcel Tankoano et Abdoul Karim Baguian dit « Lota » a cinq ans de prison et 10 millions FCFA d’amende, le tout ferme.
Le procès des 10 prévenus dans l’affaire dite de l’Appel à incendier la cour de sa Majesté le Moogho Naaba Baongho a repris ce samedi avec les réquisitions du ministère public et se poursuit par les observations et plaidoiries des avocats de la défense.
Le parquet après les débats contradictoires au fond, est resté sur la ligne de poursuite à savoir que Marcel Tankoano et Abdoul Karim Baguian dit « Lota », sont ceux qui ont commandité l’enregistrement et la publication des audios appelant à s’en prendre et à protéger le palais du Mogho Naaba. Par conséquent, le ministère public, pour ce qui concerne ces deux détenus, a requis cinq ans de prison et 10 millions FCFA d’amende, le tout ferme.
Pour les autres prévenus que sont les membres du Front uni pour le Faso (FUF), Désiré Guinko, Pascal Zaïda, Boukari Conombo, Karim Koné et Boukaré Tapsoba et les deux journalistes Alain Traoré alias « Alain Alain » et Lookmann Sawadogo, le procureur a requis cinq ans de prison et 5 millions FCFA d’amende, le tout ferme.
Quant au prévenu Souleymane Belém qui avait, après écoute des audio incendiaires, fait trois autres audio pour marquer sa désapprobation, le parquet a requis 6 mois de prison ferme avec un mandat de dépôt puisqu’il jouissait de la liberté provisoire.
Le ministère public dans ses réquisitions a aussi demandé au tribunal de déchoir les prévenus de leurs droits civiques d’association, excepté les journalistes Alain Alain et Lookmann Sawadogo. Il a également demandé que les téléphones des prévenus soient confisqués et que leurs biens saisis au cours de l’enquête soient saisis au profit du trésor public.
Il faut noter que ces prévenus sont poursuivis devant le tribunal de grande instance de Ouaga I, dans ce dossier pour des faits de « diffusion de fausses informations, incitation à attroupement non suivi d’effet, mise en danger de la vie d’autrui et complicité par non-dénonciation d’un délit ».
Le procès se poursuit avec la phase des plaidoiries des avocats de la défense.
Par Bernard BOUGOUM