Des acteurs nationaux et internationaux ont reçu ce samedi 3 août 2019, à Ouagadougou, l’Appel de Manéga, visant à promouvoir la paix et le vivre-ensemble après que des attaques terroristes ont opposées des communautés au Burkina Faso.
Plusieurs dizaines de personnes ont assisté le samedi 3 août 2019, à la remise solennelle de l’Appel de Manéga aux partis politiques, institutions nationales et internationales. Des témoignages aux recommandations, des signataires présents à la cérémonie ont insisté sur la nécessité de travailler à raffermir la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble, au Burkina, pays en voie de développement, situé au cœur de l’Afrique occidentale.
Le porte-parole de l’Appel de Manéga, Lookmann Sawadogo, a rappelé la situation de précarité que vit le Burkina avec son corollaire de plus de 250 000 déplacés internes, fuyant l’insécurité grandissante dans leurs localités. « Les gens sont égarés face à la situation actuelle. Ils attendent des gestes forts de la part des hommes politiques », a-t-il affirmé en ajoutant que chacun doit travailler au dialogue et à la réconciliation nationale, « seuls gages d’une vie paisible et d’espoir de développement ».
M. Sawadogo, natif de Barsalagho, une localité en proie à des menaces permanentes de terroristes, a affirmé qu’il « tient debout en homme révolté et choqué », vu l’agissement d’hommes armés qui sèment la terreur, notamment, dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est du Burkina Faso.
L’ex-présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, l’une des signataires de l’Appel de Manéga, dit avoir « l’espoir d’un lendemain meilleur » pour le Burkina car les signataires sont issus de toutes les catégories professionnelles et sociales du pays.
Pour « l’Homme le plus fort du monde », Cheick Ahmed Sanou alias Iron Biby, «c’est tous ensemble qu’on pourra faire du vivre-ensemble une réalité». C’est ainsi qu’il a appelé tous les Burkinabè à s’engager pour la réussite de cette cause.
Le représentant du chef de canton de Bobo-Dioulasso, lui, a signifié que «pour éviter le désastre et le désespoir, le chef de Bobo s’engage à la recherche de la paix». Au titre des leviers favorables, l’homme a pris pour exemple la parenté à plaisanterie qui facilite le bon vivre-ensemble entre la communauté Bobo et celle Peulh.
«Le Burkina Faso a besoin de paix, de concorde. Nous devons travailler pour que la justice soit une réalité», a souhaité l’Emir de Liptako qui dit adhérer pleinement à cette action de l’Appel de Manéga.
Dans leur engagement, les signataires proposent que, prioritairement, se manifeste un élan national patriotique ferme pour agir comme un levain dans la prise de conscience collective, parce qu’en dehors d’un sursaut collectif, le naufrage sera collectif.
A ce jour, le comité de l’Appel dit avoir enregistré 237 signataires composé de toutes les sensibilités politiques et sociales.
Par Bernard BOUGOUM