La commission ad’hoc chargée de mener des investigations sur le problème du foncier urbain dans l’arrondissement 5 de Ouagadougou a animé une conférence de presse ce lundi 1er juillet 2019 pour faire le point des activités qu’elle a mené après son installation le 2 janvier dernier. Selon cette commission, la difficulté majeure est le manque de documents ou leurs vétustés.
Face au problème crucial de logement au Burkina, les autorités politiques ont décidé lors du Conseil des ministres du 25 octobre 2018, de créer des commissions placées sous le contrôle de la commission interministérielle chargée de l’apurement du passif du foncier urbain. Cette commission interministérielle est présidée par le chef de l’Exécutif.
La commission ad’hoc de l’arrondissement 5 de la capitale burkinabè, créée à son tour le 24 décembre 2018 et installée officiellement le 2 janvier 2019, est composée de onze membres qui ont pour mission de procéder à une recherche documentaire afin de réunir tous les documents relatifs aux opérations de lotissement ou de restructuration, en vue de faire le point des parcelles à usage d’habitation ou non, ayant été régulièrement attribuées.
« Nous avons entamé les travaux qui se sont déroulés en trois grandes étapes dont le dépouillement et l’analyse des requêtes, les auditions et les sorties terrain, pour collectionner des infos complémentaires », a affirmé la président de la commission de l’arrondissement 5 de la ville de Ouagadougou, Charlotte Bansé née Kéré.
L’équipe dont les attributions sont de faire, entre autres, l’état des lieux de l’occupation actuelle de parcelle sur le terrain et mettre en œuvre les solutions qui se seront proposées dans le rapport interministériel final, a reçu une centaine de requêtes de la commission interministérielle, a continué madame Bansé qui a ajouté que le dépouillement et l’analyse de ces requêtes « nous a permis de faire une classification des problèmes ».
Parmi ces problèmes classés, il y a les personnes régulièrement recensées mais n’ayant pas été attributaires qui font au moins 28%. Il y a les personnes qui se disent être recensées et qui ne disposent pas de preuve qui font 10%. Il y a aussi la situation de multiples attributions qui s’élèvent à 4% tandis que les citoyens régularisés au titre des non loties font 27%. Il est à signaler aussi les occupants illégaux qui cherchent à être régularisés.
Madame Bansé et ses membres qui disent avoir rencontré les membres du conseil municipal de l’arrondissement n°5 de Ouagadougou pour solliciter leur accompagnement et bénédictions, ont déploré la non existence de certains documents dont la mairie ne dispose pas, qui devraient aider à gérer beaucoup de litiges.
« Lors des auditions nous avons senti que les populations sont vraiment intéressées » par cette question, a-t-elle avoué en indiquant que les résultats du rapport final doivent être disponibles dans les prochaines semaines.
Par Bernard BOUGOUM