Ceci est une déclaration du Mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR). Dans ce document il condamne l’arrestation de la présidente du Cadre de concertation de la société civile au Burkina (CCNOSC), Safiatou Lopez. Pour ce mouvement c’est un acte qui « remet en cause la liberté d’expression ».
COMMUNIQUE DE PRESSE
Depuis ce mercredi 29 août 2018, nous avons appris l’arrestation et la perquisition du domicile de Safiatou Lopez/Zongo, présidente du Cadre de concertation de la société civile au Burkina. En ces moments difficiles ou le Burkina connait une situation sécuritaire assez critique, nous ne saurons passer sous silence de tels actes qui fragilise notre démocratie. L’arrestation de Safiatou Lopez / Zongo, leader d’opinion et militante de la société civile à son domicile par un détachement musclé de l’unité anti-terroriste de la gendarmerie nationale ce mercredi 29 août 2018 à son domicile à Ouaga 2000 interpelle plus d’un sur la situation délétère que vit notre pays.
Le mode opératoire de l’arrestation de dame Lopez n’a point été respectueux des règles de procédures judiciaires dans l’État de droit vu la pénétration dans le domicile en défonçant porte et fenêtre malgré l’inexistence d’aucun mandat. Cela interpelle plus d’un et nous, mouvement ayant pour leitmotive la promotion des droits humains, ne saurons cautionner un tel acte qui remet en cause la liberté d’expression dans un Etat démocratique, l’État de droit et les droits de l’Homme. Il apparaît dès lors l’impérieuse nécessité de défendre la démocratie et les libertés individuelles notamment la liberté d’opinion garantie par la constitution et qui se trouve sérieusement menacée désormais au Burkina au moyen de l’instrumentation de l’appareil judiciaire et de la sécurité d’Etat.
Quelque soient les motifs de l’arrestation de Safiatou Lopez, le mouvement le CAR estime que les lois fondamentaux de notre République doivent être respectés. C’est le lieu pour nous d’interpeller nos autorités à prendre en compte les aspirations du peuple et de mettre tout en œuvre pour élucider cette énième affaire dans notre arsenal juridique.
Fait à Ouagadougou le 30/08/2018
Pour le Bureau Exécutif
Président
Hervé OUATTARA