Les 46 militaires ivoiriens qui étaient détenus au Mali sont arrivés à Abidjan, ce samedi 7 janvier 2023, vers 23h40 (GMT) et ont été accueillis par le chef suprême des armées de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara.
Arrivés à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, vers 23h40 à bord d’un avion de l’armée de l’air, les 46 militaires ont été accueillis au pieds de l’appareil par le président Ouattara.
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Chaque soldat a eu droit à un poignet de main avec le chef de l’Etat qui tenait le drapeau de la Côte d’Ivoire dans l’autre main.
Etaient présents également à l’aéroport pour l’accueil, leurs frères d’arme et leurs proches qu’ils n’ont pas vu depuis six mois.
«Je suis un homme heureux ce jour, car cela fait six mois que des Ivoiriens étaient dans l’angoisse», a dit le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale Téné Brahima Ouattara qui a remercié, au nom des soldats, le président Ouattara «pour la manière par laquelle (il a) géré ce dossier».
Lieutenant Kouassi, prenant la parole au nom des soldats qui étaient en captivité au Mali, a exprimé leur satisfaction d’avoir été libérés et a remercié le chef de l’Etat, le ministre de la Défense et tous ceux qui ont œuvré à leur libération.
«Je voudrais que vous soyez rassuré car vous n’avez rien à vous reprocher», a affirmé le président Alassane Ouattara. S’adressant aux familles de ces soldats, il a fait savoir que c’est sur ses instructions que ces soldats sont allés au Mali pour apporter la paix mais pour des questions administratives des incompréhensions ont surgit entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Il a remercié à son tour ceux qui se sont impliqués pour que ces incompréhensions soient levées. Pour lui la diplomation a payé, exprimant sa satisfaction pour la résolution pacifique de cette situation. «La voie diplomatique était la seul à emprunter», a-t-il soutenu.
Ils étaient considérés comme des mercenaires
Le 10 juillet 2022, ces soldats qui venaient de fouler le sol du Mali ont été immédiatement mis aux arrêts car ils étaient considérés comme des mercenaires par Bamako. Il leur étaient des «crimes d’attentat et de complot contre le Gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur».
Ils ont donc été jugés et condamnés, le 30 décembre 2022, à 20 ans de prison et les trois femmes qui avaient été libérées à la peine capitale.
C’est le vendredi 6 janvier que le président malien Assimi Goïta a pris un décret les graciant.
Par Daouda ZONGO