L’ART de bien gouverner L’ETAT. C’est le titre d’une œuvre de recherche (un essai) sous-titrée: Introduction à la philosophie politique de Platon et de Machiavel d’un jeune togolo-béninois, Joseph Sefounema Akoutou. Féru des sciences sociales, M. Akoutou est diplômé de la Haute École de commerce et de management de Cotonou au Bénin. Il est nanti d’un Brevet de technicien supérieur en Management des Ressources Humaines.
Également philosophe, l’écrivain-essayiste à double nationalité est titulaire d’un Master 2, option Histoire de la philosophie et philosophie pratique à l’Université Professeur Joseph ki-Zerbo de Ouagadougou au Burkina Faso depuis 2016, dont le thème de mémoire était: «L’État et sa gestion chez Nicolas Machiavel, quels enseignements pour l’Afrique?». Un thème d’actualité qui, par ailleurs, se veut comme «une contribution à une meilleure gouvernance politique en Afrique».
L’ART de bien gouverner L’ETAT: Introduction à la philosophie politique de Platon et de Machiavel est un essai historico-philosophico-politique publié en 2021 aux Éditions Plum’Afrik. Il est le tout premier écrit (livre) de l’auteur.
Œuvre littéraire de 110 pages, le «bébé» Akoutou est à retrouver aux Éditions Plum’Afrik notamment (service commercial: 00226 52 64 75 75) à Ouagadougou, à Cotonou (Bénin) et à Lomé (Togo) au: 00229 94 87 72 62 (n° WhatsApp de l’auteur) à 5000 F CFA.
Convoquer encore aujourd’hui Platon et Machiavel autour d’une problématique aussi importante que celle de l’Art de bien gouverner, c’est assurément chercher à maintenir la flamme et le lien entre l’objectivité et le grand réalisme des grands classiques de la pensée philosophique et l’urgence d’une relecture constante en contexte de l’ordre social. La gestion de la res publica, comme souci permanent de l’ordre et de l’équité dans la gouvernance politique tient sa cohérence et son réalisme de la maîtrise de l’histoire et de l’enracinement dans le temps.
«L’ART de bien gouverner l’ETAT montre que la pensée politique de Machiavel recèle une approche de solutions pour juguler les maux politiques auxquels notre Afrique malade est confrontée depuis la proclamation des indépendances» dans les années 1950-1960.
L’auteur Akoutou cible, entre autres, deux institutions dont la collaboration active et franche pourrait aider à canaliser ce mal endémique africain de la mauvaise gouvernance.
D’abord, le chef d’État comme figure du prince, qui doit avoir à cœur de construire l’unité nationale dans un esprit républicain et dont les qualités devront allier les vertus classiques du pouvoir démocratique émanant du peuple. Ensuite, les forces armées africaines comme Institution de défense de l’intégrité du territoire national et du continent.
«L’Afrique actuelle ressemble à plusieurs titres à la Rome de Machiavel du 16e siècle où la liberté était menacée du fait de la corruption de ses dirigeants qui laissaient la faille exploitée par les pays voisins ou lointains qui l’assiègent: ce qui se passe encore aujourd’hui en Afrique».
En effet, les États africains victimes de la corruption de leurs dirigeants, de l’hégémonie des anciennes puissances coloniales et des attaques terroristes ont plus que jamais besoin de s’inspirer de Platon et de Machiavel pour relever le défi de leur souveraineté et leur Stabilité. Les vices, les injustices en politique décriés par Machiavel chez les dirigeants de Rome de son temps sont préjudiciables pour la souveraineté et la stabilité des États africains.
Le jeune penseur Joseph Sefounema Akoutou a articulé son essai en trois parties
*Le principe de la politique de Platon: il s’agit de la place centrale de l’éducation dans sa réflexion politique, en occurrence le lien étroit entre philosophie et politique et donc la connaissance et la sagesse comme caractéristiques majeures du gouvernant, d’où la notion de «kalipolis» : une cité idéale.
*Les limites de la cité idéale pensée par le philosophe grec, né à Athènes vers 428-427 av. J.C.
*Le pragmatisme ou réalisme politique ou encore la «fermeté» dans la gestion de la cité, une option chère à Nicolas Machiavel. Selon le disciple dissident de Platon, une chose arrive rarement ou même n’arrive jamais que celle «de s’élever d’une condition médiocre à la grandeur sans employer la force et la russe».
En effet, dans Le Prince (1513), Discours (1519) et autres écrits entre 1498-1512, le nationaliste italien de l’après-invasion de 1498 a opté pour une posture de va-t-en-guerre.
Dans Le Prince, Nicolas Machiavel, «fournit des remèdes politiques à l’instabilité en conseillant aux dirigeants de savoir-faire aux aléas de l’histoire (…) par le truchement de l’intelligence politique qu’il nomme vertu».
D’ailleurs, «l’enjeu de la guerre n’est plus la simple conquête des territoires mais aussi et surtout la survie même de l’État». D’où la recommandation faite au prince de Rome:« en lieu et place du mercenariat, le philosophe d’alors Secrétaire de la seconde Chancellerie en 1494 prône la création d’une armée civique et républicaine» sans aucune ingérence étrangère quelconque.
Alors, (…) et l’Afrique dans tout ça ?
Quatre siècle après l’auteur du Prince, les équations de conquête, de restauration et de la sauvegarde de l’État restent entières en Afrique.
Pour sortir de l’ornière donc, quelles recommandations ferait Florentin Nicolas Machiavel, l’éprouvé de la guerre de 1498 en Italie, à l’Afrique contemporaine aux multiples invasions étrangères ? Qu’a pu faire l’Afrique «indépendante» du panafricanisme né en terre déjà libre de Monrovia (Libéria) en 1960 ? Pourquoi et dans quelles circonstances l’ O.U.A, l’organe-mère de l’Unité Africaine a-t-elle vu le jour en 1963. Que dire des pouvoirs civils et des régimes militaires qu’a connus le continent noir depuis ces périodes-là?
Qu’aurait dit Nicolas Machiavel des coups d’État qui refont surface en Afrique ?
Pour ces questions, l’essayiste Joseph Sefounema Akoutou vous répond avec précision dans: L’ART de bien gouverner L’ETAT/Introduction à la philosophie politique de Platon et de Machiavel.
Par Lassané Sawadogo (Stagiaire)