Le centre d’expertise IRC, en collaboration avec l’Unicef a tenu un colloque sur l’assainissement à Ouagadougou. Cette rencontre entre les professionnels du domaine de l’eau et de l’assainissement qui s’est tenu du 20 au 21 septembre a connu la participation effective du ministère de l’Eau et de l’Assainissement burkinabè qui a félicité les organisateurs pour les efforts consentis.
Le dernier jour du colloque international de l’assainissement a été marqué par une évaluation des participants. Réunis en différents groupes, ils ont été convié à un interrogatoire sur le thème «vers l’hygiène et l’assainissement durable pour tous». Une méthode jugée idéale par les organisateurs de s’assurer que les communications avec les professionnels du domaine venus du Niger, du Mali et de bien d’autres pays au cours du premier jour, ont été bien comprises. Après les phases de réponses, tous se sont accordés sur le fait que le message des présentations sur le thème est bien passé, en témoigne la note de 75/100 que les participants ont attribué aux conférenciers, même s’ils n’ont pas manqué de formuler des critiques sur le niveau du débat et la mobilisation des participants.
Une des participantes, venue de l’ONG «Terre des hommes» a révélé qu’elle a beaucoup appris au cours de ce colloque et compte rester dans cette dynamique pour travailler dans son entreprise pour la promotion de l’hygiène menstruelle. «De retour à Terre des hommes je veillerai à ce que le cap soit mis sur l’hygiène des femmes et la gestion de leurs menstrues. C’est difficile de voir que la jeune fille est limitée dans son entourage parce qu’elle est en période de menstrues. Elle souffre de douleurs de bas ventre et de manque de moyen adapté à la circonstance. Elle rate même des cours pour cela. J’ai été touchée et je compte vraiment m’investir là-dedans pour alléger la peine des jeunes filles», a affirmé la participante.
Dans la même lancée, Ousmane Ndambagi, représentant du réseau des journalistes pour l’eau et l’assainissement du Niger, promet, lui, d’utiliser sa position stratégique pour faciliter la période des menstrues aux femmes. «Une fois au Niger je crois que je vais pousser les camarades à faire le tour des lieux publics pour voir dans quelles conditions les gens travaillent et j’insisterai beaucoup sur l’hygiène menstruelle. Plus de 800 millions de femmes dans le monde sont immobilisées chaque matin parce qu’elles sont en période menstruelle. C’est un frein au développement. Il importe donc de trouver une solution réelle à cela», a souligné M. Ndambagi.
Quant aux différents ministères burkinabè et structures internationales ayant contribué d’une manière ou d’une autre à la tenue du colloque, ils se sont vu honorés par des trophées de reconnaissance. Les organisateurs ont, du reste, reconnu à travers ces récipiendaires, des partenaires d’un apport incontournable pour la réussite du programme des hommes et femmes qui œuvrent dans l’assainissement. Ces derniers ont, par ailleurs, été priés de toujours prêter main forte pour la concrétisation d’un assainissement durable au Burkina Faso et en Afrique, ainsi que le fait le ministère burkinabè en charge de l’Assainissement.
Le musée de l’Eau, par le biais d’un sketch qu’il a offert aux participants du colloque, a contribué ainsi à appuyer le message des conférenciers. Le public a retenu du message des comédiens que «les excréments valent de l’or». Le ministre chargé de l’Assainissement au Burkina Faso, par la voix de son directeur général administratif, Patindé Nonguièrma a «félicité» les participants pour le travail qu’ils ont accompli. Il les a rassuré, par ailleurs, que toutes les propositions qu’ils ont faites lors de ce colloque seront prises en compte dans le rapport des organisateurs et transmises aux autorités compétentes qui les examineront avec beaucoup d’attention. C’est dans une ambiance conviviale que les participants et les organisateurs ont bouclé officiellement cette rencontre studieuse et se sont donné rendez-vous pour l’année prochaine.
Par Tunwendyam Nadine ZONGO (stagiaire)