Le centre d’expertise IRC, a initié un colloque international sur l’assainissement en collaboration avec l’Unicef, et sous la supervision du ministère burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement. Cette rencontre qui se tient du 20 au 21 septembre 2018 à Ouagadougou, vise à présenter et discuter les expériences et problématiques les plus récentes et les plus pertinentes en matière de promotion de l’hygiène et de l’assainissement au Burkina et dans les autres pays de la sous-région, en vue de renforcer les actions dans ce secteur.
Le colloque international débuté ce jeudi 20 septembre 2018, est destiné aux techniciens, experts et décideurs du secteur, aussi bien au niveau opérationnel qu’au niveau stratégique. Selon les organisateurs, c’est environ 200 personnes, notamment des représentants du Mali, du Niger et du Bénin qui ont répondu à l’appel de IRC Burkina.
Les participants auront à échanger, durant les deux jours, sur «les nouveaux paradigmes des Objectifs de développement durable (ODD) 6.2 à l’épreuve de la réalité, l’approche fondée sur les droits humains, la promotion de l’hygiène de base, le service public et le rôle des opérateurs privés», des thématiques qui se greffent sur le thème principal retenu pour le présent colloque: «Vers l’hygiène et l’assainissement pour tous».
«Dans le monde entier, la situation de l’assainissement en général demeure alarmante», a relevé le ministre burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, notant qu’au Burkina, «le taux d’accès à un assainissement adéquat en matière d’eau usée et excrétas a atteint 15,1% en milieu rural et 38,6% en milieu urbain, soit un taux national de 21,6%».
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Selon le ministre Ouédraogo, de grands économistes estiment que dans de nombreux pays, les maladies causées par le manque d’assainissement et d’hygiène entraînent une perte de productivité pouvant atteindre 5%. Pour faire face à cela, au Burkina, a fait observer le ministre, le gouvernement s’est engagé pour l’atteinte de l’objectif 6 des ODD qui est de «garantir l’accès de tous à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau». C’est dans cette dynamique de consolider les acquis et de développer des initiatives allant dans l’option choisie par IRC que le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, a souhaité aux participants «des échanges constructifs et fructueux».
Pour la représentante de l’UNICEF, Anne Vincent, pour permettre de faire du Burkina un pays FDA (Fin de défécation à l’air libre), il lui faut «environ 50 milliards de francs CFA». La direction générale de l’assainissement appuyée par l’UNICEF a mis en œuvre un projet pilote d’assainissement total sans subvention, conduit par la communauté, dans 237 villages/communautés des régions de l’Est et du Centre-Ouest. Avec cette initiative, 180 villages et 305 communautés ont été déclenchés dont 111 villages et 210 communautés sont évalués et déclarés FDAL, soit un taux de 61,6%.
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Mme Anne Vincent a indiqué que sa structure «s’engage davantage à faciliter la production, la capitalisation et la diffusion des connaissances, toujours en collaboration avec la direction générale de l’assainissement et ses partenaires stratégiques et opérationnels», car «la santé des populations et des enfants est et doit rester une valeur universelle».
Par Daouda ZONGO