Le président en exercice de l’Union Africaine, Felix Tshisekedi, par ailleurs président de la République Démocratique du Congo, a demandé, dans son discours à la 76e Assemblée générale de l’ONU, «plus d’actions» que de «déclarations de compassions et d’intentions peu suivies des faits sur le terrain» à l’Organisation des nations unies. Il a également interpellé la communauté des Nations à prendre au sérieux la menace terroriste au Sahel, qui pourrait devenir une menace réelle pour la paix et la sécurité internationale. Le président congolais a aussi demandé quatre postes pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
«L’Afrique n’a pas besoin d’aumône», a déclaré à la 76e Assemblée générale de l’ONU, le président en exercice de l’Union Africaine, Felix Tshisekedi, président de la RDC. Dans son discours, il a interpellé l’organisation onusienne à faire «plus d’actions» que de «déclarations de compassions et d’intentions peu suivies des faits sur le terrain».
Le chef de l’Etat congolais a défendu l’Afrique à la tribune de l’ONU, demandant plus de partenariats constructifs, rentables, pour le continent. «L’Afrique ne quémande plus, désormais, elle souhaite des partenariats constructifs et gagnant-gagnants, pour mettre en valeur ses fabuleuses richesses naturelles, se doter d’infrastructures de développement et améliorer les conditions de vie de ses populations», a déclaré le président Tshisekedi.
«Le terrorisme, une menace pour la paix et la sécurité internationales»
Le président en exercice de l’Union africaine a, en outre, lancé un appel à l’endroit des dirigeants du monde entier, à prendre la menace terroriste au Sahel au sérieux. «Si la communauté des nations minimise le danger que représente la propagation du djihadisme en Afrique, si elle n’adopte pas une stratégie globale et efficace pour éradiquer ce fléau, les plaies ouvertes dans la zone saharienne, en Afrique centrale et australe, continueront à se métastaser jusqu’à faire jonction pour devenir une menace réelle pour la paix et la sécurité internationale», a-t-il prévenu.
Cependant, le patron de l’UA n’a pas manqué d’aborder la situation politique globale du continent africain, marquée par de multiples coups d’Etat. Felix Tshisekedi a fait savoir que l’atteinte des objectifs fixés exige des institutions politiques fortes et stables, des politiques publiques adéquates, de la bonne gouvernance et une intégration régionale. «Ni les capacités ni les ressources naturelles ne font défaut pour ce faire», a-t-il noté.
100 milliards des droits de tirage spéciaux pour les économies africaines
Sur la situation de la Covid-19 en Afrique, le président de l’Union Africaine a demandé à «augmenter la capacité des tests dans les pays qui ne disposent pas des produits de laboratoire requis et à assurer un approvisionnement suffisant et rapide en médicaments et équipements nécessaires à la prise en charge des malades». Il a aussi souhaité une généralisation de la vaccination en approvisionnant en vaccins les pays qui ne les produisent pas et en les dotant de capacités de production locale. Pour lutter contre l’impact de la pandémie de Covid–19 sur les économies africaines, le dirigeant congolais a réclamé 100 milliards des droits de tirage spéciaux du Fonds Monétaire International (FMI).
Quatre postes au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’Afrique
Le président de l’UA, Félix Tshisekedi veut plus de représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU. A cet effet, il a demandé quatre postes pour l’Afrique au sein du Conseil. Pour lui, il s’agit de deux membres non permanents et de deux membres permanents, ayant les mêmes privilèges que les membres actuels, qui vont disposer du même droit de veto que les autres. A ce jour, l’Afrique ne dispose pas de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Il est composé de 15 membres, dont cinq permanents que sont la Chine, les États-Unis, la Russie, la France et le Royaume-Uni. Parmi les 10 autres membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans, figurent le Kenya et le Niger, les deux représentants actuels du continent africain.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)