L’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP-BF) se démarque du meeting que le Cadre de concertation des partis de l’opposition politique organise le 29 avril prochain. Elle accuse l’ex-chef de file de l’opposition de les avoir abandonnés.
Les politiciens bénéficient de fortunes diverses de la part de l’Association des blessés de l’insurrection de fin octobre 2014. En effet, si elle caresse le pouvoir en place dans le sens du poil, elle tire à boulets rouges sur l’opposition. Les raisons : le président du Faso, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale ont « énormément fait dans la prise en charge de blessés dont certains ont été évacués grâce au pouvoir actuel »: 5 personnes évacuées et 3 soignées sur place au Burkina Faso.
Par contre l’ABIP-BF dit ne pas comprendre l’ex-CFOP : « Nous blessés de l’insurrection, ne comprenons pas le silence de l’ancien CFOP. L’esprit insurrectionnel a-t-il déjà été légué dans les oubliettes par l’ex-CFOP ? Sinon qu’attend-il pour réclamer véritablement la justice pour les victimes de l’insurrection populaire ? ».
Ils ont fait savoir que 37 blessés sont toujours en attente de soin dont 4 avec des balles dans le corps à Ouaga et 1 à Bobo dans le même cas.
Aussi, l’ABIP-BF estime qu’il n’appartient pas à la CODER de porter la réconciliation nationale et de préciser que « la réconciliation ne saurait faire l’objet d’un marchandage politique et ne saurait être efficace sans avoir essuyé les larmes des parents de nos martyrs et panser les plaies des blessés ».
Boureima DEMBELE