La procureure du Faso, Maïza Sérémé, a déclaré ce mardi 6 mars face à la presse qu’à l’étape actuelle, l’enquête ouverte sur la double attaque du 2 mars à Ouagadougou qui a fait huit militaires tués n’a pas encore établi un lien avec le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 qui a débuté le 27 février dernier.
Une partie de l’opinion avait fait un rapprochement entre l’attaque et le procès du coup d’Etat manqué vu que deux éléments du Groupe de soutien à l’Islam aux Musulmans (GSIM) de Iyad Ag Ghali doivent comparaître parmi les 84 accusés dans cette affaire.
Selon Mme Sérémé, pour le moment l’enquête qui est à ses débuts, ne peut pas dire s’il y a un lien entre cette attaque et le procès du putsch manqué dont le principal accusé, le général Gilbert Diendéré, ex-homme de confiance de l’ex-président Blaise Compaoré a réussi dans des négociations pour libérer des otages européens.
Par ailleurs, la procureure du Faso qui n’écarte pas la thèse de « complicité » dans cette fusillade, a indiqué que deux des assaillants qui roulaient sur une moto ont « dissimulé leurs armes dans leurs blousons ».
Maïza Sérémé a dit que pour l’instant, même si les assaillants s’exprimaient en « bambara (langue locale) et en arabe », leur identité n’a pas été déterminée, signifiant qu’ils (assaillants) portaient au front ou avec eux des bandeaux blancs sur lesquels il est écrit : « Il n’y a de divinité que Allah et Mohamed est son Messager ».
Elle a annoncé que les portraits des bandits armés seront diffusés dans le cadre des investigations pour leur « identification » avant de réitérer son appel pour des témoignages auprès des brigades de gendarmerie ou dans des commissariats de police le plus proche.
Par Mathias BAZIE