Le président burkinabè, président en exercice du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré, a eu une séance de travail avec une délégation des membres du Conseil de sécurité des Nations unies le 23 mars 2019 au Palais de Kosyam, en début de soirée. Les échanges ont essentiellement porté sur le G5 Sahel, les défis sécuritaires du Burkina Faso, et la coopération entre la mission onusienne au Mali (MINUSMA) et la force conjointe du G5 Sahel, selon la direction de communication de la présidence.
Cette séance de travail s’est tenue à l’issue d’une rencontre qui a eu lieu à Bamako au Mali et a permis de redéfinir les bases de la coopération entre la MINUSMA et la force conjointe du G5 Sahel; a signifié le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry. « Il s’est agi de trouver comment la MINUSMA peut appuyer en logistique et de façon opérationnelle le G5 Sahel pour que la force conjointe soit plus performante sur le terrain » a fait savoir M. Barry.
Le souhait des membres du G5 Sahel, selon le ministre Barry est que « la coopération entre les deux forces, qui se limitait à l’intérieur des frontières du Mali puisse s’étendre sur l’ensemble de l’espace du G5 Sahel et prendre en compte les sept bataillons qui sont engagés dans la force conjointe ».
Les diplomates Allemand Christoph Heusgen, Ivoirien Kacou Houadja Léon Adom et Français François Delattre, tous représentants permanents de leurs pays respectifs auprès des Nations Unies, et co-présidents du conseil de sécurité, ont réaffirmé la solidarité, l’amitié et le soutien du Conseil au Burkina Faso en guerre contre le terrorisme. « Le Secrétaire Général des Nations Unies a instruit son représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, monsieur Mohamed Ibn Chambas de concentrer les efforts de la région sur le Burkina Faso », a expliqué l’ambassadeur représentant permanent de l’Allemagne aux Nations unies.
La délégation a invité le gouvernement burkinabè à œuvrer au resserrement du tissu social distendu par des affrontements intercommunautaires. Elle s’est aussi dite soucieuse du respect des droits des citoyens dans le contexte de la lutte anti-terroriste. « La lutte contre le terrorisme doit être menée en respectant les droits de l’homme. Il faut aussi protéger les femmes et les enfants qui sont le plus souvent les victimes », a précisé l’ambassadeur Heusgen.
Le conseil de sécurité a loué la vitalité de la société civile, engagée entre autres sur le terrain de la lutte contre la corruption, et salué l’esprit d’intégrité des burkinabè. Il a félicité le Burkina Faso pour les réformes démocratiques engagées notamment celle portant révision de la Constitution, et encouragé le gouvernement à poursuivre les réformes et à mettre en œuvre les lois déjà adoptées.
Par Wakat Séra