L’attaque du camp de Dioura, une localité située dans le Centre malien, est « un coup dur » pour la Force de l’ONU (Minusma), selon son chef, Mahamat Saleh Annadif, sur les antennes de RFI ce mardi 19 mars 2019. Le nouveau bilan de l’attaque terroriste contre le camp de Dioura fait état de 23 militaires tués. Cette opération porte la marque d’Ansar Dine et de son chef Iyad Ag Ghali, selon Mahamat Saleh Annadif.
« Oui, c’est un coup dur. Mais au-delà, il faut quand même dire que l’ennemi qui a attaqué a subi quand même beaucoup de coups durs. Et on s’attendait plus ou moins au fait qu’il allait quand même réagir », a-t-il déclaré.
Pour le compte du centre malien, il y a les attaques dont Sévaré en juin 2018, Aguelhok en janvier 2019, Dioura ce mois-ci… Les attaques semblent se multiplier. N’est-ce pas un constat d’échec ?
« Le combat est une guerre, une guerre asymétrique engagée par les terroristes que j’appelle les ennemis de la paix. C’est en cela qu’un sursaut, un consensus national des Maliens est nécessaire. C’est pour cela que les signataires de l’accord, et je leur lance un appel, que ça soit la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), que ça soit la plateforme, ils ont tous intérêt à mutualiser ce qu’ils ont comme forces pour constituer ensemble ces unités de lutte antiterroriste qui sont prévues dans l’accord, qui vont être constituées d’une bonne partie, également des éléments du Nord, d’une bonne partie des anciens Fama (Forces armées maliennes).
Et je crois que ça peut être une solution pour pouvoir contrecarrer ces terroristes », a répondu le chef de la Mission onusienne de sécurité.
Par Wakat Séra