« S’il vous plait, mettez-vous à couvert. Nous vous invitons à éviter les regroupements. Parce qu’en cas de tirs, cela peut être dangereux pour vous. Il y en a qui sont en tenue, d’autres en civils. Donc ils se sont mélangés à nous », c’est l’avertissement que nous a donné un sapeur-pompier non loin de l’Etat-major général des Armées, aux environs de 12h30. « Qui sont en tenue et en civil vous dites ? », avons-nous demandé. Mais notre interlocuteur s’est interdit toute communication sur la situation.
A ce moment, l’on pouvait voir des blessés en train d’être évacués. Il y avait des mouvements des unités spéciales, allant et venant entre l’Etat-major et le marché central. Des militaires, dans un véhicule civil roulant à vive allure, portières ouvertes, avec des armes pointées de part et d’autre provoquent un mouvement des curieux regroupés.
A 13h, des tirs sporadiques se font entendre. Les éléments de l’unité spéciale postés accourent. Il s’en suit des tirs nourris pendant environ 10 minutes. Visiblement des échanges de tirs. Des blindés postés plus loin se dirigent vers la source des tirs.Un hélicoptère survolait la zone.
Des sapeurs-pompiers venus évacuer les éventuels blessés se mettent à couvert derrière leur véhicule. A distance, l’on pouvait les voir, accroupis, épaule contre épaule. Après plus rien.
Du haut, au quatrième étage d’un bâtiment non loin de l’Etat-major général où l’on pouvait voir à l’intérieur, nous avons pu dénombrer deux véhicules brûlés, alors qu’un drone survolait le périmètre. Des sapeurs-pompiers étaient encore à pied d’œuvre pour éteindre des foyers de feu dans des bâtiments à l’intérieur.
A 13h30 quand nous quittions les lieux, le calme était plus ou moins revenu.
Un communiqué du gouvernement indique qu' »aucun bilan n’est disponible pour l’instant », précise que » quatre assaillants ont été neutralisés dans l’attaque de l’Ambassade de France ».
Par Boureima DEMBELE