Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, a indiqué ce dimanche 22 septembre 2019, à l’ouverture du congrès extraordinaire du parti fondé par l’ex-président Blaise Compaoré, que «nul ne peut se réjouir de l’insécurité généralisée dans laquelle se trouve plongée» le Burkina Faso actuellement. Le premier responsable de ce parti a invité le gouvernement «à explorer toutes les voies possibles» car le pays «ne tiendra pas à bout de l’hydre terroriste par la seule solution militaire».
Le président du parti ayant dirigé le Burkina pendant 27 ans et qui n’a pas connu d’attaques armées répétitives qualifiées de terroristes sous son règne, a «invité le gouvernement à explorer toutes les voies possibles, à instaurer de vrai dialogue avec tous les Burkinabè quelques soient leurs opinions dans la lutte contre le terrorisme».
«Chaque Burkinabè doit se sentir impliquer dans cette guerre asymétrique que nous imposent les ennemis de notre peuple. Pour ce faire nous devons nous parler franchement, arrêter les procès d’intention, enterrer nos rancœurs et nos haines car le terrorisme prospère dans nos divisions», a demandé Eddie Komboïgo, estimant que «l’heure est grave».
Il a invité le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré «à chercher des solutions novatrices, fortes» et qui se reposera « sur nos propres moyens ». «Quelle que soit la situation, nous ne pouvons confier notre situation sécuritaire essentiellement aux forces extérieures. Comptons d’abord sur nous-mêmes et appuyons nous sur une diplomatie forte», a-t-il insisté.
De 2016 à nos jours, selon des chiffres officiels, près de 600 personnes militaires, paramilitaire et civiles ont été tuées par les terroristes.
Par Bernard BOUGOUM
