Le secrétaire général (SG) du Syndicat national des agents de la garde de sécurité pénitentiaire du Burkina Faso (SYNAGSP), Abdoul Rahmane Thiombiano, a déploré ce samedi 13 octobre 2018, lors du congrès extraordinaire de sa structure syndicale tenu à Ouagadougou, le fait que « rien n’a changé » au niveau du dispositif sécuritaire des Maisons d’arrêt du Burkina Faso.
Malgré les attaques terroristes qui endeuillent le Burkina depuis maintenant trois ans, « rien n’a changé » au niveau des établissements pénitentiaires du pays, a laissé entendre M. Thiombiano qui, voulant prendre à témoin la presse et l’opinion, compte les jours à venir, inviter les journalistes, « même si ça sera dans la discrétion, pour faire une tournée dans les Maisons d’arrêt », pour constater de visu qu’il n’y a pas eu de changement positif conséquent à même d’améliorer leurs conditions de travail.
« Avec le sacrifice qu’on vous demande, vous allez voir comment les agents de la GSP travaillent surtout en ce temps de terrorisme. Rien de particulier n’a été fait à notre niveau pour renforcer la sécurité au niveau des Maisons d’arrêt », s’est-il plaint en faisant remarquer que « ni les moyens matériels comme les véhicules ni les armes », le gouvernement n’a changé rien pour faire face à la nouvelle menace que subit le pays qui perd beaucoup d’agents des forces défense et de sécurité.
Lors de la visite des Hommes de média, « tout ce qui est top secret, on va ouvrir ça pour que vous puissiez voir et venir donner la vraie information pour que ce gouvernement-là nous prenne au sérieux », a affirmé Abdoul Rahmane Thiombiano qui espère qu’ainsi, son syndicat se fera « mieux entendre » par les autorités.
En trois ans, le Burkina a perdu plus de 200 personnes dans des attaques terroristes dont des éléments des Forces de Défense et de Sécurité.
Par Bernard BOUGOUM