Les premiers responsables du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont animé ce vendredi 16 mars, une conférence de presse à Ouagadougou, pour réaffirmer le « soutien » de l’ex-parti au pouvoir aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui ont perdu huit militaires dans la double attaque terroriste du 2 mars dernier dans la capitale burkinabè.
Le parti de l’ex-chef de l’Etat Blaise Compaoré renversé du pouvoir fin octobre 2014 « reste solidaire avec toutes les populations du Faso contre le terrorisme, contre toutes les formes d’insécurité qui minent notre développement », a déclaré le président du CDP, Eddie Komboïgo, qui a signifié que « notre détermination est forte et ferme pour que la sécurité revienne au Faso ».
« La sécurité est l’affaire de tous les Burkinabè sans exclusion quelconque », a continué M. Komboïgo qui a « réaffirmé la compassion » de son parti « à toutes les familles endeuillées et a souhaité un prompt rétablissement à tous les blessés ».
Réagissant aux accusations de certaines Organisations de la société civile dont le mouvement le « Balai citoyen » et le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRESCA) qui ont vu un lien direct entre la fusillade du 2 mars et le régime déchu, à quelques jours de l’ouverture du putsch manqué de septembre 2015, les responsables du CDP disent ne pas avoir à affaire à des OSC mais à des partis politiques responsables pour les recherches de solution contre les attaques armées qui se sont répétées depuis début 2016.
En rappel, le 2 mars dernier, huit assaillants ont attaqué simultanément en plein jour, l’état-major général des armées et l’ambassade de France. Cette double attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) de Iyad Ag Ghali qui dit réagir ainsi contre la force Barkhane, force française qui a neutralisé plusieurs chefs des groupes terroristes dans le Nord du Mali récemment.
Par Mathias BAZIE