L’avant-projet de Constitution remis ce mardi 14 novembre 2017 au président du Faso, Roch Kaboré, est un texte qui renforcera les libertés et devoirs des Burkinabè s’il venait à être adopté, a affirmé le président de la Commission constitutionnelle, Me Halidou Ouédraogo, face à la presse.
Une délégation de la Commission constitutionnelle dirigée par son président Me Halidou Ouédraogo s’est rendue ce mardi matin au palais présidentiel aux fins de remettre le document constituant l’avant-projet de la Constitution au chef de l’Etat.
Selon Me Ouédraogo, ce « texte presque consensuel », s’il venait à être adopté « approfondira la démocratie » au pays « des Hommes intègres ».
Dans ce document il y a « beaucoup de nouveautés », a-t-il confié. En effet, le premier responsable de la Commission constitutionnelle affirme qu’il renforce « les institutions, les libertés et devoirs » des citoyens.
« Nous avons opté pour un régime semi-présidentiel et un mandat de cinq ans renouvelable une fois », a indiqué Me Halidou Ouédraogo qui confie que « le parlement sera renforcé » et « il sera libre dans ses initiatives ».
Quant à la justice, son indépendance sera approfondie. On note dans cet avant-projet de Constitution la suppression de la Haute Cour de justice et désormais une chambre criminelle au niveau de la Cour d’appel connaitra des contentieux en rapport avec les personnalités qui y seront déférées.
Les rédacteurs de l’avant-projet de Constitution ont aussi souhaité le changement de l’appellation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle. Ainsi pour « élargir ses prérogatives au niveau des contrôles des libertés ».
Il est prévu également la constitutionnalisation de certaines institutions. Avec ce document « la souveraineté de l’Etat » sera « renforcée », a laissé entendre Me Halidou Ouédraogo.
Par Daouda ZONGO