Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a procédé ce mardi 19 décembre 2017 à Diapaga, une ville située à environ 450 Km à l’Est de Ouagadougou, au lancement des travaux de construction et de bitumage de la route Kantchari-Diapaga-Tansarga-frontière du Bénin, un tronçon long de 145 Km.
Le bitumage de cette voie vise à désenclaver la région de l’Est afin de «faciliter les échanges économiques et sociaux aux plans national et régional ». Le coût de ce projet qui devra être exécuté dans 24 mois, est évalué à environ 33 milliards francs CFA, a précisé le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma.
« Je suis satisfait et je me réjouis de ce lancement parce que non seulement c’est une vieille préoccupation mais également un engagement que j’avais pris avec cette population il y a de cela deux ans », a affirmé Roch Kaboré, appelant les Burkinabè à la « patience » pour permettre au pouvoir de « respecter ses engagements ».
Les travaux de la bretelle Kantchari-Diapaga (70 Km), Diapaga-Tansarga (25 Km) et Tansarga-Frontière du Bénin (50 Km), soit 145 Km au total, estimés à « 31 630 500 903 milliards F CFA » ont été financés par le budget de l’Etat et la Banque islamique de développement (BID) à hauteur 96%. La société SOROUBAT et la Compagnie sahélienne des entreprises (CSE) ont été retenues à l’issue d’un appel d’offre pour « l’élargissement par redans de la plateforme de 7 m à 10 m en section courante et à 12 m en traversée d’agglomération, la construction d’une couche de fondation de 20 cm d’épaisseur en graveleux latéritique naturel, la construction d’une couche de base de 20 cm d’épaisseur en graveleux latéritique naturel, la fourniture et la mise en œuvre d’une couche d’imprégnation et le revêtement en enduit superficiel bicouche sur une largeur de 7 m en section courante et 8 m en traversée d’agglomération » entre autres, a noté le ministre Eric Bougouma
Selon lui, la réalisation de ce projet permettra à la région de l’Est de « faciliter ses échanges socio-économiques dans la zone (mais) aussi de réduire de 60% au moins le temps de parcours entre les zones de production des régions de l’Est et du Centre-est avec le reste du pays, ainsi qu’avec les pays voisins (Bénin, Niger et Togo) ».
Il a ajouté que les travaux connexes et mesures environnementales et sociales concernent principalement « l’aménagement de 25 Km de pistes rurales connexes à la route principale, l’aménagement d’un linéaire total de 5 Km de voiries à Kantchari, Diapaga et Tansarga, la réalisation des études de la route Diapaga-Noumounou-Arli-Frontière du Togo (205 Km), la plantation de 8 500 plants d’arbres, la construction de 19 000 mètres linéaire de mur de clôture pour écoles et centres de santé et la réalisation de 16 forages positifs ».
« Depuis notre arrivée au pouvoir, il y a 235 Km pistes rurales qui sont en cours de construction dans la région de l’Est. Au moins 139 sont à l’étape de démarrage particulièrement dans la province de la Tapoa », s’est réjoui M. Bougouma qui a également assurer qu’« avant l’inauguration de la RN 19, démarreront les travaux de bitumage et de renforcement de la route Gounghin-Fada-Piéga jusqu’à la frontière du Niger » dont les financements ont été déjà acquis.
Le contrôle et la surveillance des travaux, estimés à plus de 1,5 milliard FCFA, seront assurés par l’entreprise CIRAD/TED et AGETEC/CETRI pour une durée d’exécution de 26 mois.
Par Mathias BAZIE