Le mercredi 8 mars 2017, la Banque africaine de développement (BAD), notée AAA (Moody’s) / AAA (S&P) / AAA (Fitch) a lancé et exécuté une nouvelle émission globale de référence de 2,5 milliards de dollars avec une maturité de 3 ans arrivant à échéance le 16 mars 2020. Cette nouvelle transaction est la première émission obligataire de référence en dollars de la BAD en 2017, après l’obligation de référence de 1 milliard d’euros d’une maturité de 7 ans émise en janvier.
Avec une taille d’émission finale de 2,5 milliards de dollars, cette transaction, la plus importante que la BAD ait jamais réalisée, représente une évolution majeure dans le profil de ses émissions et lui permet d’intégrer le cercle restreint des émetteurs d’obligations de références de tailles conséquentes (supérieures à 2 milliards de dollars). La taille de cette transaction et la hausse du programme d’emprunt de la BAD (3,8 milliards de dollars en 2012 contre 9,4 milliards de dollars en 2017) reflètent la croissance des opérations de la Banque sur le continent africain. La BAD a actuellement réalisé 57% de son programme d’emprunt pour 2017.
Faits marquants dans l’exécution de la transaction
La Banque africaine de développement a souhaité profiter de conditions favorables sur le marché obligataire et d’une fenêtre d’émission opportune cette semaine, le calendrier économique et politique étant chargé jusqu’à la fin du mois de mars. Le mandat pour une nouvelle émission obligataire de référence en dollars avec une maturité de 3 ans a été annoncé au marché le mardi 7 mars 2017 à 13h (heure de Londres), avec une indication initiale de prix autour de midswaps + 5 points de base, afin de commencer à recueillir les indications d’intérêts avant l’ouverture du marché européen le lendemain matin. Les chefs de file mandatés pour cette transaction étaient BAML, Daiwa, Goldman Sachs International, JP Morgan et TD Securities.
La réaction initiale des investisseurs a été particulièrement positive, et avec un montant d’intérêts indicatifs supérieur à 2,6 milliards de dollars (excluant les intérêts des chefs de file), le carnet d’ordres a ouvert officiellement le mercredi 8 mars à 8h (heure de Londres) avec un prix d’émission indicatif autour de midswaps + 4 points de base, 1 point de base en-dessous de l’indication initiale de prix.
Au cours de la matinée, le carnet d’ordres a continué de recueillir la demande des investisseurs. A 10h10 (heure de Londres), le carnet d’ordres avait atteint un montant supérieur à 3,45 milliards de dollars (excluant les intérêts des chefs de file), permettant ainsi à la BAD de resserrer le prix d’émission de 1 point de base et de le fixer à midswaps + 3 points de base, avec une clôture de la transaction prévue à 10h30 (heure de Londres) pour les investisseurs européens et asiatiques. Le carnet d’ordres ayant atteint un montant supérieur à 3,8 milliards de dollars (excluant les intérêts des chefs de file) à 12h15 (heure de Londres), la transaction s’est clôturée pour les investisseurs américains à 8h30 (heure de New York).
Grâce à la qualité exceptionnelle du carnet d’ordres et à une demande finale de plus de 3,8 milliards de dollars (excluant les intérêts des chefs de file), la Banque a décidé de fixer le montant de l’émission à 2,5 milliards de dollars. L’exécution de la transaction s’est déroulée à 18h25 (heure de Londres) avec un rendement réoffert de 1,926%, équivalent à une marge de 25,8 points de base au-dessus de l’obligation du Trésor américain de maturité 3 ans CT3 1,625% échéance mars 2020.
« Nous avons lancé avec succès le plus gros emprunt obligataire de notre institution, 2,5 milliards de dollars US, et le carnet d’ordres de plus de 3,8 milliards de dollars reflète la confiance des investisseurs quant à la signature de la BAD », Hassatou N’Sele, Trésorière du Groupe de la BAD
Statistiques de la transaction
La répartition finale du placement montre une forte pénétration de la BAD dans des régions clés du monde. Le carnet d’ordres, de très bonne qualité, a vu la participation de 88 investisseurs, incluant 13 nouveaux investisseurs pour la BAD, principalement de type Banques Centrales et Institutions Officielles, qui ont souscrit à hauteur de 69% à la transaction.