Le 29 mai 2025, sera une date cruciale dans l’histoire de la Banque Africaine de Développement, la BAD, qui se choisira un nouveau capitaine pour, remplacer, le Nigérian Akinwumi Adeshina qui tenait le gouvernail du bateau, depuis le 28 mai 2015. Ils sont cinq candidats à viser le poste. Tous les challengers ont leurs aficionados et autres soutiens politiques à travers diverses organisations sous régionales. Mais, lorsque Dr Sidi Ould Tah, celui que personne, ou presque personne, n’attendait, car il était toujours installé dans son fauteuil confortable de président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), a déposé sa candidature, il a été le dernier à le faire, le temps de s’assurer de soutiens importants, il est devenu immédiatement le favori-surprise de cette élection à forts enjeux pour l’Afrique.
Le favori reconnu par ses pairs et la presse spécialisée
Il faut le dire de go, le Mauritanien Sidi Ould Tah fait figure de favori, face aux quatre autres candidats en présence, en l’occurrence le Zambien Samuel Munzele Maimbo, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le Sénégalais Amadou Hott, la vice-présidente sortante de la BAD, la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala. Un statut qu’il doit, en partie, aux 10 ans de son passage à la tête de la BADEA, célèbre institution à laquelle il a impulsé une transformation remarquable. En témoigne le respect de ses pairs et de la presse spécialisée dans le domaine.
Dr. Sidi Ould Tah, jouit d’un capital confiance qui dépasse les frontières du continent pour lequel il consacre tous ses efforts, notamment en matière d’innovations. Loin des harangues et calculs dont les politiciens et autres vendeurs d’illusions oeuvrent et abusent, celui qui a pris la tête, en 2015, de (BADEA) avait déjà, une parfaite maîtrise, non seulement des difficultés socio-économiques de l’Afrique, mais surtout des pistes de solution adéquates.
Une meilleure intégration régionale
«Si je devais mettre en avant un domaine qui nécessite un engagement plus soutenu, je dirais, sans hésiter, les infrastructures, tant physiques que numériques», révélait-il à nos confrères de Notre Afrik, dans un entretien exclusif, l’un des rares où il s’est véritablement lâché. Pour lui, l’Afrique des guerres et des maladies, constitue un cliché et non le frein au développement du continent. En tout cas, selon Dr. Sidi Ould Tah, replacer le continent noir sur la trajectoire idoine et lui fait occuper la place qui est la sienne sur l’échiquier mondial est loin de nécessiter un miracle. Florilège tiré toujours du N° 99 du trimestriel panafricain: «L’Afrique a un immense potentiel de croissance, mais celui-ci est freiné par un déficit chronique en infrastructures. Les routes, les ports, les aéroports, les réseaux électriques et les infrastructures numériques sont les artères vitales de toute économie. En investissant massivement dans ces domaines, nous pouvons stimuler un flux économique continental interne sans précédent. Une meilleure intégration régionale, facilitée par des infrastructures modernes et performantes, aura un effet d’entraînement sur tous les autres secteurs. Les échanges commerciaux seront facilités, les coûts de production réduits, et de nouvelles opportunités d’affaires verront le jour. Cela permettra de créer de l’emploi, de réduire la pauvreté et de renforcer les économies africaines.»
Le levier des infrastructures est capital pour l’Afrique
Pour l’avenir de l’Afrique qu’il entrevoit radieux, avec une BAD qui épouse les véritables aspirations de tous les Etats membres et de leurs populations, Dr. Sidi Ould Tah est persuadé qu’il faut travailler, dans un même élan, et surtout dans l’union et l’unité, pour relever le défi, des infrastructures. «En somme, l’investissement dans les infrastructures est capital pour l’avenir de l’Afrique. Il s’agit d’un levier puissant pour accélérer la croissance économique, réduire les inégalités et renforcer la résilience du continent face aux défis globaux.» Foi du candidat mauritanien, qui se réclame, lui, avec son humilité légendaire, comme le candidat de l’Afrique, pour une «BAD pour tous».
Dr. Sidi Ould Tah, qui a su doubler la capacité d’investissement de la BADEA, ne se fixe aucune limite pour en faire de même pour la BAD au compte de qui il est certain de mobiliser les ressources en sortant des canaux traditionnels. Du reste, sous son magistère, la BADEA a mené une pêche fructueuse de ressources au Moyen-Orient, «pour financer des projets en Afrique». Au vu des performances de taille XXL qu’il a réalisées avec la BADEA, «nul doute que c’est l’homme qu’il faut aujourd’hui pour diriger une BAD qui a besoin de mobiliser davantage de ressources, de parvenir à une restructuration réussie de la dette et donner un souffle nouveau à l’intégration régionale. Le parcours riche de grandes responsabilités, dont celui de ministre en charge de l’Economie et des finances de son pays, renforce la conviction de ceux, et ils sont nombreux, à avoir placé leur confiance en Sidi Ould Tah, qui agit plus qu’il ne parle.
Le profil idéal
Qui, mieux que la Tanzanienne Frannie Leauthier, ancien vice- Présidente de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement peut dresser le profil idéal du prochain président qui fera de la BAD, un outil fort pour le développement d’une Afrique contrainte au relèvement de grands défis? «Je suis convaincue que, sous sa direction à la Banque, il libérera le potentiel de la finance pour répondre aux contraintes de la dette et du coût du capital en Afrique, accélérera le rythme du développement et de l’innovation en apportant des financements à l’économie réelle et en créant des emplois, exploitera la créativité au sein de la BAD et de ses pays membres pour des solutions innovantes, et trouvera des moyens uniques de valoriser la nature, car le financement de la nature représente une opportunité majeure pour l’Afrique. Je suis convaincue que, sous sa direction à la Banque, il libérera le potentiel de la finance pour répondre aux contraintes de la dette et du coût du capital en Afrique, accélérera le rythme du développement et de l’innovation en apportant des financements à l’économie réelle et en créant des emplois, exploitera la créativité au sein de la BAD et de ses pays membres pour des solutions innovantes, et trouvera des moyens uniques de valoriser la nature, car le financement de la nature représente une opportunité majeure pour l’Afrique.»
Comme on le dirait dans les rues d’Abidjan, «connaisseur connaît»!
Par Wakat Séra