
Les actionnaires de BANK OF AFRICA – BURKINA FASO dont le nombre est estimé à plus de 5 000, ont montré leur « satisfaction » pour la « bonne » performance de l’exercice 2024 de la banque ayant le capital le plus important dans le pays des « Hommes intègres », lors d’une Assemblée générale ordinaire, le lundi 17 mars 2025, à Ouagadougou. Les participants ont salué la « résilience » de BOA-BF en dépit du contexte difficile du pays.
Le Conseil d’Administration de BANK OF AFRICA – BURKINA FASO en abrégé BOA-BURKINA FASO dont le président est Lassiné Diawara, a invité l’ensemble des actionnaires de la banque à participer à l’Assemblée Générale Ordinaire, tenue le lundi 17 mars 2025, à Ouagadougou, en vue de délibérer sur un ordre du jour portant sur huit points.

Il s’agit de l’approbation des comptes de bilan et de résultats de l’exercice clos le 31 décembre 2024 ; de l’approbation des conventions réglementées, de l’affectation du résultat de l’exercice 2024 ; de la distribution des dividendes ; de la fixation des indemnités allouées aux membres du Conseil d’Administration pour l’exercice 2025 ; du renouvellement et désignation des administrateurs ; du projet des résolutions et du pouvoir en vue des formalités.
Après avoir vérifié que le quorum est atteint, le président de séance, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de BOA-BF, Lassiné Diawara a déroulé les différents points de la rencontre. Dans l’ensemble, les actionnaires qui ont posé des questions pour dissiper leurs inquiétudes, se sont dits satisfaits des résultats de la banque au terme des activités que la société a menées en 2024. « Vous l’avez entendu, les actionnaires sont satisfaits globalement des résultats engrangés par la banque, en dépit du contexte difficile. Et la banque va poursuivre sa dynamique et je pense qu’elle améliorera cette performance au cours de cet exercice et fournir plus de dividendes à ses actionnaires », a déclaré Christian Zongo, directeur général adjoint en charge de l’exploitation de BANK OF AFRICA – Burkina Faso.

« La bonne nouvelle, c’est le niveau des dividendes que la banque consent distribuer à ses actionnaires. Vous l’avez remarqué, l’année passée, nous étions à des dividendes de 403 francs CFA par action et cette année, on est passé à 490 francs par action. Ce qui dénote quand même la bonne volonté de la banque à gratifier ses actionnaires qui lui font confiance et qui la soutiennent », a ajouté M. Zongo.
Le Groupe BMCE, a entrepris des actions au profit de ses filiales de l’Afrique de l’Ouest pour faire face aux différentes difficultés qui impactent nos activités. « Globalement, on s’est adapté aux changements d’environnement, on a prôné une résilience des économies, on a été particulièrement regardant sur le risque et on a continué à accompagner nos clients, aussi bien en termes de crédits qu’en termes de liquidité », a répondu, à cet effet, Ghali Lahlou, Directeur Régional Bank of Africa, en charge des filiales de l’Afrique de l’Ouest.

M. Lahlou dit rester optimiste, considérant que les moments difficiles font partie de la vie d’une banque. « Ce qui est important, c’est de garder le cap, de garder la confiance de nos clients, de continuer à accompagner nos clients et d’attendre une embellie sur la macroéconomie, ce qui va fatalement arriver », a-t-il soutenu.
Il a précisé que le bénéfice net de BANK OF AFRICA-Burkina Faso est de « 22 milliards au titre de l’année 2024, en baisse par rapport à l’année précédente ». « Mais on maintient, on a même augmenté le dividende pour remercier nos actionnaires de la confiance qu’ils ont fait à BOA », a-t-il conclu.

Dans la communication faite aux actionnaires, au niveau mondial, la croissance économique se situerait à 3,2% en 2024 après 3,3% en 2023. « Elle est expliquée par la poursuite du recul de l’inflation et la baisse attendue des taux directeurs des principales Banques Centrales dans le monde », a signifié le Directeur Général de BOA-Burkina Faso, Farid Bouri qui a lu le rapport.
Du reste, l’activité économique demeure soumise à court terme aux risques d’accélération de l’inflation liés à une désinflation insuffisante dans le secteur des services et de pressions sur les prix émanant d’un regain des tensions commerciales ou géopolitiques. « En perspective, la croissance se maintiendrait à 3,2% en 2025 », a-t-il fait savoir.

En Afrique subsaharienne, la croissance économique ressortirait stable à 3,6% en 2024 comme en 2023. Cette croissance relativement faible s’expliquerait par « les effets néfastes de plusieurs facteurs, notamment les conflits, l’insécurité et les périodes de sécheresse », a poursuivi M. Bouri qui note également les conditions de financement aussi bien intérieur qu’extérieur qui « demeurent restrictives ». En perspective, la croissance économique de la zone « s’accélérerait modérément pour se situer à 4,2% en 2025, à la faveur de la poursuite du redressement de la consommation et de l’investissement privé ».
Dans l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA), la croissance économique ressortirait « vigoureuse à 5,9% en 2024 après 5,3% en 2023 ». Selon le rapport présenté aux actionnaires, « les piliers de la croissance en 2024 seraient les secteurs tertiaire et secondaire, dont les contributions se chiffreraient respectivement à 3,3 et 1,8 points de pourcentage ». Ainsi, en perspective, la croissance de l’Union est projetée à « 6,9% » pour 2025.
Concernant la situation au Burkina Faso, l’activité économique en 2024 connaîtrait une accélération de son rythme de croissance par rapport à 2023. « La croissance économique passerait de 3,6% en 2023 à 5,0% en 2024. Cette croissance serait impulsée par l’ensemble des secteurs [tertiaire (+7,6%), primaire (+3,9%) et secondaire (+3,8%)] ».
L’analyse des comptes de bilan et de résultat de l’exercice 2024 de BANK OF AFRICA Burkina Faso, en dépit de la conjoncture économique difficile, reste résiliente durant l’année 2024. « Les dépôts de la clientèle progressent de 5,5% sur l’année et ressortent à 813 313 millions de FCFA au 31 décembre 2024. Les dépôts à vue augmentent de 26,9% à 413 816 millions de FCFA en fin 2024 contre 326 148 millions au 31 décembre 2023. Les comptes sur livrets évoluent de 4,2% sur la période sous revue, à 207 550 millions de FCFA au 31 décembre 2024 ».
Comme faits marquants de l’année 2024 pour la banque du Groupe BMCE, il y a l’augmentation du capital de BOA-BURKINA FASO à 44 000 000 000 de FCFA et le lancement du service de paiement des factures d’électricité à travers MyBOA et BOAweb, entre autres.
Par Bernard BOUGOUM