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Barkhane: «Il n’y a aucune intention de redéployer quoi que ce soit» au Burkina

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Le commandant de la force Barkhane, le général Laurent Michon a soutenu, le vendredi 11 mars 2022, face à la presse à Ouagadougou, qu’ «il n’y a aucune intention de redéployer quoi que ce soit» au Burkina Faso à la suite du retrait de sa force du Mali. 

«Il n’y a aucune intention», selon le commandant de la force Barkhane, le général Laurent Michon, «de redéployer quoi que ce soit» au Burkina Faso «ou de déployer quelque chose venant du Mali». Il a fait savoir qu’il n’y a eu également «aucune demande» dans ce sens.

A la suite de brouille relationnelle entre Paris et Bamako, il a été décidé du retrait de la force Barkhane du Mali où elle est, depuis 2014 en remplacement de Serval, dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes.

Cette décision politique est en cours d’exécution. «Le démontage de l’opération a déjà commencé et cela se traduit par la fin des opérations avec les Maliens pour aller loin chercher les groupes terroristes», a dit le général Michon qui indique que «le retrait de Barkhane va se faire en coordination avec l’Etat-major malien».

Il s’agit d’un retrait qui se fera «à la fois sans délais» et «le plus vite possible», a rappelé le commandant de Barkhane, et selon lui, cela prendre «quatre à six mois».

«Il n’y a pas de redéploiement de Barkhane au Niger»

Etant toujours sur le sol malien et compte tenu de la nouvelle décision, seulement deux types d’opérations se poursuivent au Mali en ce moment, a déclaré le commandant de Barkhane en citant «des opérations liées au retrait coordonné avec les Forces armées maliennes (FAMa) et la lutte contre les chefs terroristes».

A la suite de l’annonce de retrait de Barkhane au Mali, des rumeurs faisaient cas de son redéploiement au Niger. Mais selon son commandant, «il ne s’agit pas de se repositionner au Niger». «Il s’agit de se retirer du Mali et les contingents italiens, suédois, français qui partent du Mali, vont rentrer en Europe», a-t-il poursuivi.

«Il n’y a pas de redéploiement de Barkhane au Niger», a-t-il fait savoir, mais précise qu’ «il y aura le maintien de la base aérienne dans son dispositif actuel ni plus ni moins».

Egalement, il n’exclut pas le fait que la force viendra en appui au Niger, au Burkina tout comme le Mali s’ils en demandent, à une seule condition, qu’il n’y ait pas de WAGNER.

«Nous pensons qu’agir le long des frontières reste indispensable et au sud également. Nous allons poursuivre l’appui que nous pouvons procurer aux Armées nigériennes, burkinabè et maliennes dans les zones des trois frontières à une unique condition, je parle du Mali, qu’il n’y ait pas de WAGNER. S’il y a des mercenaires russes, nous n’appuierons pas les Maliens ou la force conjointe G5 Sahel», s’est-il voulu plus précis.

Selon le général Michon, Barkhane poursuivra la lutte contre les chefs terroristes avec les pays qui le souhaitent. «Nous souhaitons continuer à rassurer les forces armées (MINUSMA, Force conjointe G5 Sahel) par les airs, apporter un appui à leur mission. Si Bamako l’accepte et si la MINUSMA par exemple le demande toujours, le retrait du Mali n’empêchera pas de rassurer (la force onusienne) au Nord du Mali», a-t-il soutenu.

Avec la transformation profonde de Barkhane qui est en cours de réalisation, il y aura «une composante aérienne qui change peu et une composante terrestre qui évolue pas mal».

Par Daouda ZONGO