La Confédération générale du travail du Burkina (CGT–B) en soutien à la marche initiée par la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), a décrété une grève générale, ce 29 novembre 2018 sur toute l’étendue du Burkina Faso. A cette occasion, le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié, a livré un message.
S’adressant au pouvoir en place, Bassolma Bazié a déclaré qu’il faut qu’il sache que «leurs devanciers qui ont osé croiser le mouvement syndical sont partis la queue entre les jambes».
A propos d’une réquisition qui a circulé sur les réseaux sociaux avec la signature du ministre de la Sécurité, le secrétaire général de la CGT-B a estimé que ce sont «des notes pour nous intimider», avertissant que «présentement à Ouaga 2000, il y a des gens qui ont appliqué à tue-tête des instructions et sont actuellement seuls à répondre». Pour lui, les Gendarmes, policiers ou militaires sont «leurs frères burkinabè qui, du reste, ne circulent pas avec des engins consommant de l’eau plate».
A propos d’une autre correspondance administrative, M Bazié a dit ceci : « A tous ceux qui ont signé des papiers disant qu’ils attendent la liste des grévistes avant le 3 décembre, nous leurs disons de bien s’asseoir à attendre leur liste. Nous verrons ce qu’ils vont en faire. S’ils sont sourds, nous avons au sein des organisations syndicales des agrégés en santé, nous pouvons les y référer pour qu’ils se débouchent les oreilles ».
A l’en croire, rien ne peut arriver à un manifestant : « Que ce soit un journaliste, un travailleur, un élève, un étudiant, un paysan, un acteur de la société civile qui soit inquiété parce qu’il a pris part à cette marche, nous disons que le peuple burkinabè sait être patient, et magnanime, mais quand on le pousse jusqu’au bout, il sait montrer que lui aussi sait pousser jusqu’au bout ».
Par Boureima DEMBELE