Le secrétaire général de Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) Bassolma Bazié, a affirmé ce mercredi 03 janvier à Ouagadougou à l’occasion de la commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, que les autorités posent « mal » le problème de la réforme du système rémunération. Selon lui, les préoccupations posées par les syndicats « ne se résument pas à des questions de salaires », lors d’un panel qui a regroupé des centaines de travailleurs à la Bourse du Travail.
M. Bazié a montré sa désapprobation vis-à-vis de la position du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qui a proposé dans son discours de nouvel an prononcé le dimanche 31 décembre 2017, la tenue d’une large concertation incluant toutes les forces vives en vue de poser le problème des revendications sociales qui « paralyse » l’action gouvernementale.
Selon le premier responsable des travailleurs de la Fonction publique, le discours de Roch Kaboré sur les revendications sociales « est biaisé ». « Si on résume l’ensemble de l’activité sociale à des questions de revendications salariales des agents de la Fonction publique, dans un message du président du Faso, on ne peut qu’être dépassé ».
Le front social, « ne se résume pas aux fonctionnaires, encore moins à des questions de salaires de la Fonction publique», a-t-il réagi tout en notant dans certains ministères dont celui du Commerce, un manque criard de matériels notamment « roulants » pour permettre aux agents de faire leur travail.
Selon Roch Kaboré, qui a décidé de la tenue en février d’une rencontre regroupant tous les acteurs sociaux notamment en vue de calmer les grèves intempestives, le Burkina n’est plus en mesure de « régler les revendications sociales au cas par cas ».
Par Mathias BAZIE
