« Bienvenue au Gondwana », une œuvre cinématographique réalisée par l’humoriste et chroniqueur Mamane, est un film à « caractère panafricain qui interpelle la communauté nationale et internationale sur le rôle qu’il faut jouer sur la transparence des élections », selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, au sortir de la projection en avant-première du film à Ouagadougou, le dimanche 16 avril 2017.
Le film qui commence par une descente musclée des forces de sécurité dans les locaux d’un organe de presse au « Gondwana » est une œuvre « de belle facture qui est une parodie des élections en Afrique et partout dans le monde », a affirmé le président Kaboré. Toujours donnant son avis, le président du Faso a noté qu' »à toute élection c’est le peuple qui doit avoir le dernier mot et nous devons faire de la bonne gouvernance politique un enjeu majeur si nous voulons développer nos pays ».
« J’espère qu’il y aura d’autres films sur des thématiques qui touchent à des réalités africaines et qui permettent à chacun de prendre conscience du rôle que nous devons jouer si nous voulons aboutir à de vraie démocratie et à un vrai développement dans nos différent pays », a souhaité Roch Marc Christian Kaboré.
Le film « Bienvenue au Gondwana », tourné en huit semaines dont sept en Côte d’Ivoire et une en France, « est le genre de film dont on rêve pour des productions africaines », selon des cinéphiles qui ont eu le privilège de suivre cette réalisation de Mamane, projetée en avant-première dans la salle de ciné CanalOlympia à Ouagadougou, en présence du réalisateur, des acteurs Digbeu Cravate, Michel Gohou et Rasmané Ouédraogo dit Raso.
« Pour moi le cinéma, la scène, la radio, c’est juste une autre manière de transmettre le message. Tout part d’une colère, une colère d’un Africain qui vit la situation en Afrique, qui voit de jeunes Africains traverser le désert et aller se noyer dans la Méditerranée pour fuir on ne sait quoi », a indiqué le réalisateur Mamane.
Ce film qui réunit des acteurs de sept nationalités et qui a coûté la bagatelle de deux milliards de francs CFA, relate les faits du « président fondateur » qui truque toujours les élections pour rester au pouvoir avec la bénédiction du chef de la mission d’observation de la communauté internationale. Gondwana, le pays imaginaire, est un territoire où sévissent la corruption, l’impunité et le musellement de la presse, entre autres.
Daouda ZONGO
