Le Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga a inauguré le dimanche 5 novembre 2017, la route Ouo-Bankass-Koro (Nord Mali), nouvellement bitumée par l’entreprise burkinabè «l’Africaine des Travaux Publics» (ATP). Une fierté pour le président directeur général de la structure, Mahamadi Sawadogo dit Kadafi.
Les travaux de la «route du poisson», longue de 91 km (Ouo-Bankassa-Koro) ont été financés à hauteur de 14 267 371 042 FCFA hors taxe, par un ensemble de contributeurs ayant à coeur le développement de l’Afrique. En effet, ce projet de bitumage qui a pour ambition de rendre plus aisé les déplacements dans cette zone, a été financé par «la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) à hauteur de 9 500 000 000 de francs CFA, soit 66,48%, la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique et de développement de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour 3 milliards de francs CFA, la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour un apport de 1 125 000 000 de francs CFA (7,90%) et le budget national pour un montant de 642 371 042 de francs CFA (4,5%)», a révélé la ministre malienne de l’Equipement, des transports et du désenclavement, Seynabou Diop Traoré.
«C’est une grande satisfaction pour moi», s’est réjouie Mme Traoré pour qui «cette route va améliorer la sécurité routière et la fluidité du transport, développer les activités industrielles, agricoles et pastorales et renforcer l’intégration régionale et les échanges commerciaux».
Pour le Premier ministre malien, Abdoulaye Idrissa Maïga, le projet de bitumage de ce tronçon est «un symbole de modernisation d’une route historique» qui «contribuera à rapprocher les producteurs des consommateurs, favorisant ainsi la lutte contre la pauvreté dans l’espace Ouo-Bankass-Koro».
Cette route qui relie le Mali au Burkina Faso appartient au réseau prioritaire de la CEDEAO. Sa réalisation a débuté en 2010, non sans rencontrer quelques difficultés, selon les acteurs du projet.
«La zone elle-même a connu énormément de problèmes sécuritaires, ce qui a valu un arrêt du projet pendant deux ans», a confié le président directeur général de l’ATP, par ailleurs président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, qui a dit toute sa reconnaissance aux autorités maliennes pour leur accompagnement.
Egalement installée au Mali, l’entreprise burkinabè ATP, avec à ses côtés un partenaire tunisien, s’est vue attribuer le marché de la réalisation du projet de construction de cette route, après avoir postulé à un appel d’offre international.
Dans la réalisation du projet, l’entreprise a été accompagnée par Coris Bank International. La maîtrise d’ouvrage des travaux a été confiée au ministère malien de l’Equipement, des transports et du désenclavement à travers la direction nationale des routes, le contrôle et surveillance des travaux ont été assurés par le bureau d’étude malien SOCOTEC.
Pour les représentants du gouvernement malien présents à la cérémonie d’inauguration, la constitution des acteurs qui ont œuvré à la réalisation du projet est une «belle preuve d’intégration».
Par Daouda ZONGO