Des quartiers coupés du centre-ville, des voitures emportées par les flots, des habitations effondrées, des maisons envahies par l’eau et à peine visibles. En quelques heures, Ouagadougou était devenue une ville sinistrée. C’est le constat que l’on pouvait faire le 1er septembre 2009, où des habitants de Ouagadougou se sont levés les pieds dans l’eau.
Il a été estimé près de 300 mm d’eau qui se sont déversées sur la ville causant un drame humanitaire. Au bilan, l’on a décompté 46 morts, la destruction de 40 000 maisons, une dizaine de ponts et près de 200 000 sinistrés selon les chiffres officiels. Il a été enregistré près de 150 000 victimes dont 48 000 avaient été relogées temporairement dans des écoles, des églises et des édifices publics.
Le plus grand hôpital du pays, le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, avait été aussi inondé, obligeant l’évacuation des malades vers d’autres centres de santé.
Le gouvernement a décrété, en son temps, l’état de catastrophe naturelle, et débloqué une enveloppe de cinq milliards de francs CFA pour gérer la situation. Mais après, plus rien!
Selon des spécialistes, les causes des inondations sont, entres autres, l’urbanisation illégale dans les zones inondables, l’absence de caniveaux, ou quand ils existent, les déchets qui s’y accumulent…
Depuis cette date, la situation de la capitale burkinabè n’a pas vraiment bougé. L’on a pu constater, durant la saison des pluies en cours, comme les années passées du reste, qu’après chaque grosse pluie, des parties de la ville se retrouvent les pieds dans l’eau. Si le Ciel a épargné les populations des drames, il est nécessaire que les autorités repensent la plan d’urbanisation de Ouagadougou. Cela évitera que chaque goutte de pluie ramène aux souvenirs du 1er septembre 2009. Pour ainsi dire, le risque d’un autre déluge plane toujours.
Par Wakat Séra