Le Conseil supérieur de la chefferie traditionnelle et coutumière du Burkina Faso a invité, le jeudi 9 mai 2024, les adeptes des religions traditionnelles à magnifier la Journée des coutumes et traditions à travers «des rites et des activités qui répondent aux idéaux qu’elle incarne, à se l’approprier et à implorer Dieu, les mannes des ancêtres, la terre nourricière et protectrice du Burkina Faso afin qu’ils renforcent (la) volonté de vivre ensemble et bâtir à l’unisson, une nation riche, forte et prospère».
Le mercredi 6 mars 2024, le Conseil des ministres a décidé d’instituer une journée dédiée aux coutumes et traditions. Une journée que les chefs coutumiers et traditionnels appellent à magnifier à travers des rites et des activités qui répondent aux idéaux qu’elle incarne.
«La célébration de cette 1ère journée, ce 15 mai 2024, honore la chefferie coutumière et traditionnelle, rend hommage à tous les adeptes des religions traditionnelles et coutumières et valorise la pratique de notre spiritualité ancestrale», ont fait savoir les chefs coutumiers et traditionnels dans leur déclaration devant la presse le jeudi 9 mai 2024.
Pour eux, c’est une journée qui offre un cadre d’expression de la foi (…) aux coutumes, aux cultes et aux mannes des ancêtres, des modes de vie et pensée traditionnelle, de la culture et favorise un exercice libre et responsable des pratiques ancestrales.
«Elle permet de créer un vécu nouveau avec les générations actuelles et futures en ravivant la conviction que, même si le monde est un village planétaire, il reste un village où chaque communauté doit avoir sa case», ont poursuivi les chefs coutumiers et traditionnels qui soulignent que c’est une journée qui rend justice aux religions traditionnelles et se veut l’affirmation de la laïcité de l’Etat et surtout de la souveraineté par la prise en compte des fondements premiers des communautés du Burkina Faso.
Ils se réjouissent de «pouvoir vivre pleinement officiellement (leur) religion, de communier dans la foi avec l’ensemble des autres religions par spiritualité, magnifier son attachement au même Dieu».
Le Conseil supérieur de la chefferie traditionnelle et coutumière a exprimé sa gratitude au gouvernement du Burkina Faso pour «cette prise de responsabilité et cette précieuse contribution à la connaissance et à la valorisation des croyances, spiritualité, culture et du vivre ensemble».
Selon la déclaration des chefs coutumiers et traditionnels, au cours de cette journée, «un accent sera mis sur la quête de la sécurité et sur la paix, le renforcement du vivre ensemble et de la cohésion sociale de même que l’impérieuse nécessité d’éveiller davantage le sentiment de (l’)appartenance à une même nation et les exigences qui en découle».
«Il s’agira aussi de communiquer et de créer des cadres et espaces d’échanges et de partage pour bien faire connaitre nos institutions endogènes, nos savoirs, nos coutumes, nos traditions, notre spiritualité et leur apport pour nos communautés et pour le monde depuis les temps immémoriaux», a affirmé, le Conseil supérieur de la chefferie traditionnelle et coutumière, qui invite les adeptes des religions traditionnelles et coutumières à agir «pour que Dieu et (les) vénérables ancêtres soutiennent, accompagnent et fortifient toutes celles et tous ceux qui ont en charge la conduite de l’avenir de nos sociétés et de nos nations».
Les chefs coutumiers et traditionnels du Burkina Faso ont, par ailleurs, invité «les Burkinabè investis du sceau de nos savoirs, coutumes et traditions à aider de façon concrète, responsable et volontaire nos filles et fils engagés dans la guerre pour la reconquête de l’intégrité de notre territoire et de notre dignité». «Nous vous exhortons à assumer conséquemment notre passé et notre héritage commun à vous faire fiers de ce que nous sommes, à avoir pleinement la foi en notre avenir et à vous engager résolument, conséquemment pour notre pays, car notre travail, notre courage et notre détermination feront notre force et notre histoire», ont-ils fait savoir en concluant par l’invocation de Dieu pour qu’Il «apaise la terre pour les intègres du passé».
Par Daouda ZONGO