L’Académie de création et d’éveil scientifique (ACES) a formé à Ouagadougou, durant deux mois, 200 enfants de sept à 17 ans et de moins de sept ans, en codage informatique et robotique. Ces enfants en fin de formation, ont reçu leur parchemin, le samedi 29 août 2020, au cours d’une cérémonie en présence de leurs parents.
Deux cents enfants ont reçu 60 heures de formation, d’initiation au team science, technologie, ingénierie et mathématique, qui a été initiée par l’Académie de création et d’éveil scientifique (ACES) de l’expert Younoussa Sanfo. Durant deux mois, ces enfants répartis en cinq sessions de dix jours chacune, ont appris à faire de la programmation des objets connectés, à piloter des drones et à programmer des robots. Selon M. Sanfo, « derrière » ces actes « ils ont fait de la mathématique, de la physique et d’autres matières scientifiques ».
Au cours de la cérémonie de remise de parchemin, les enfants ont présenté à leurs parents, leurs créations, des jeux vidéo, des dessins animés et ont fait voler des drones.
« Nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu parce que les enfants ont montré qu’ils avaient de la compétence », s’est réjoui l’initiateur de cette formation qui a occupé les enfants pendant ces vacances scolaires.
Pour l’expert Younoussa Sanfo, « le but premier de cette formation est de plonger les enfants dans la technologie ». « Nous, leurs parents, nous sommes des consommateurs de la technologie. Nous proposons très peu de solutions en terme de technologie. Nous souhaitons que ces enfants soient des concepteurs, des créateurs. Au lieu qu’ils bondissent sur le dernier high-phone qui vient de sortir, nous préférons que ces enfants pensent à trouver des solutions en observant ce qui se passe dans leur environnement. Ce que nous souhaitons, c’est que demain, les jeunes Burkinabè, ces enfants quand ils seront plus grand, qu’ils pensent beaucoup plus à la conception et à la création, à la proposition de solutions que d’être juste des consommateurs », a affirmé M. Sanfo.
« Aujourd’hui, nous n’avons aucune raison de rester en marge, de ne pas proposer de solutions technologiques, de type de téléphone ou d’ordinateur », a dit le premier responsable de ACES, selon qui « les jeunes Burkinabè sont capable de concevoir, de produire des choses, juste en observant leur environnement ».
Cette formation est la troisième que ACES a organisé. L’année derrière, ce sont 85 enfants qui ont bénéficié de cette initiation en programmation des objets connectés.
M. Sanfo nourrit l’espoir que les autorités burkinabè acceptent d’intégrer cet enseignement dès l’école primaire au bénéfice des enfants.
La représentante des formateurs qui sont en nombre d’une quinzaine, Asmaou Téga a remercié Younoussa Sanfo pour la confiance qui leur a été accordée pour transmettre leurs connaissances aux enfants. « C’était une très belle expérience d’avoir initié ces enfants à la technologie, à la programmation des objets connectés avec des logiciels adaptés à leur âge ».
« Nous remercions nos parents. Ça nous a beaucoup aidé. Je souhaite que plus d’enfants puissent participer à cette formation car elle est très intéressante », a dit le bénéficiaire Jordan Sanon.
« C’est un sentiment d’espoir et de réconfort qui m’anime », s’est exprimé la ministre de Développement de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara, marraine de la cérémonie. Cette formation « leur arrive à un âge où ils ne connaissent pas les limites, les barrières, les obstacles de la vie. Ils ont l’esprit ouvert et c’est le moment propice pour apprendre à programmer, parce qu’ils ont en face d’eux le carrefour des possibles », a affirmé Mme Ouattara.
« L’Etat ne peut pas tout faire, c’est pour cela que nous encourageons ces genres d’initiative et le ministère en charge de l’Economie numérique ne ménagera aucun effort pour accompagner cette initiative les années à venir », a laissé entendre Mme la ministre. « Ce sont de jeunes, de potentiels ingénieurs que nous allons recevoir dans les grandes écoles, qui vont poursuivre leurs projets. C’est vraiment une activité à saluer et à encourager », a-t-elle conclu.
Par Daouda ZONGO