Le ministre burkinabè de l’Economie et des Finances et de la Prospective, Dr Aboubacar Nacanabo était, le vendredi 15 décembre 2023, devant les députés pour défendre le projet de budget de l’Etat, exercice 2023 qui se chiffre à 3 019,1 milliards F CFA, en vue de son adoption.
Le projet de budget de l’Etat, exercice 2024, présenté aux députés, ce vendredi 15 décembre 2023, «se chiffre à 3 019,1 milliards de FCFA en recettes et à 3 694,6 milliards de FCFA en dépenses ». Cela montre «une amélioration des recettes de 387,8 milliards de FCFA par rapport à la Loi de finance (LFI) 2023 malgré le contexte qui prévaut», selon le ministre en charge de l’Economie Dr Aboubacar Nacanabo.
Pour lui, cet accroissement est le fruit des efforts des différentes régies de recette. «Quant aux dépenses, elles ont augmenté de 458,7 milliards de FCFA par rapport à 2023», a poursuivi Dr Nacanabo. Il a, par ailleurs, souligné qu’il y a «également l’amélioration des principaux soldes caractéristiques à l’exception du déficit global».
Quant à l’épargne budgétaire, elle se chiffre à «509,7 milliards de FCFA en 2024 contre 273,1 milliards de FCFA en 2023 correspondant à une amélioration de 236,6 milliards de FCFA».
«Le ratio solde budgétaire sur PIB nominal se chiffre à 4,6% contre 4,8% en 2023. Quant au ratio des recettess fiscales rapportées aux dépenses de personnel, il passe de 49,95% en 2023 à 47,55% en 2024», a fait savoir le ministre en charge de l’Economie Dr Aboubacar Nacanabo. Selon lui, des efforts ont été faits pour répondre aux besoins d’investissement croissants des acteurs ce qui fait passer les dépenses d’investissement sur ressources propres de «696 milliards de FCFA en 2023 à 1017,6 milliards de FCFA en 2024 avec pour corrollaire une dégradation du déficit global de 70,9 milliards de FCFA».
Pour ce qui est la part du budget de l’Etat allouée aux secteurs de la défense et de la sécurité, elle est passée de «12,49% en 2016 à 20,27% en 2022 puis à 28,42% en 2023 pour se situer à 29,49% en 2024».
«La part du budget de l’Etat hors financement extérieur allouée au secteur de la santé ressort à 11,90% en valeur relative, soit 330,6 milliards de FCFA en valeur nominale en 2024», a dit le ministre Nacanabo. Il déclare que pour ce département, «les efforts du Gouvernement seront orientés vers le renforcement des plateaux techniques des principales formations sanitaires pour une plus grande efficacité des soins de santé».
Le secteur de l’éducation regroupant le préscolaire, le primaire, le secondaire, le supérieur, la formation professionnelle et technique, a quant à lui, une part de «26,26% des prévisions budgétaires de 2024 hors financement extérieur, soit 729,6 milliards de FCFA contre 689,5 milliards de FCFA en 2023 correspondant à une hausse de 40,1 milliards de FCFA».
Il est reservé au secteur du développement rural, composé du ministère en charge de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, et de celui de l’Environnement, de l’Eau et Assainissement, une allocation budgétaire de «137,7 milliards de FCFA en 2024, correspondant à une part relative d’environ 5,0%, soit une hausse de 21,3 milliards de FCFA par rapport aux allocations de 2023 qui étaient de 116,4 milliards de FCFA».
«En lien avec la crise sécuritaire, le domaine de l’humanitaire a bénéficié d’un montant de 49,9 milliards de FCFA en 2024, représentant 1,8% du budget de l’Etat contre 48,6 milliards de FCFA en 2023», a laissé entendre le ministre Aboubacar Nacanabo.
Par Wakat Séra
